Et si vous passiez au oui/we business ?

Pour Pierre Alzingre, fondateur de Visionari et expert en management de l'innovation, si la crise actuelle est porteuse de nombreuses incertitudes, elle offre aussi aux entreprises l'occasion de revoir leur mode de fonctionnement. Avec plus d'allant, d'éthique, de regard positif sur le monde et la société.

Non, vous ne retombez pas dans une lointaine enfance, vous ne cherchez pas non plus à devenir un bisounours. Le oui/we business est juste la meilleure chose qui puisse arriver à votre entreprise pour capter les talents afin de  se développer dans les années qui viennent.

Un constat

Il y a aujourd'hui plus de diplômés sortant des grandes écoles de commerce qui se dirigent vers le social business que vers le trading financier. C'est un fait. Comme une aspiration, une quête de sens.

Des syndicats représentant 1 % des salariés en France, un 99 % à l'envers,  ont préféré ne pas suspendre leur grève à Paris et presque bloquer la France, malgré des inondations catastrophiques. Pour continuer à faire pression afin de conserver leurs acquis. Un fait, là aussi.

Notre société française demande un « New Deal », ou plutôt un nouveau départ. Si plus aucune confiance n'est accordée au politique, elle est donnée au dirigeant de la TPE, de la PME. Un comble ? Non, une opportunité.

Le oui business

Vous êtes entrepreneur, vous allez de l'avant, vous devez donc penser positif, vous devez vous engager. Votre combat, c'est celui d'attirer les meilleurs talents, et surtout de les conserver afin de continuer à créer des marques fortes et désirables, respectueuses de la planète et de ses habitants.

Si les tâches basiques et  automatiques seront faites demain par des robots ou des algorithmes, pensez à fédérer les collaborateurs qui aimeront travailler pour vous afin de réaliser votre rêve, tout en laissant le leur de côté.

Le oui business, c'est penser que nos entreprises peuvent créer de nouveaux équilibres, c'est mettre le principe d'innovation au dessus de celui de précaution pour continuer à explorer des voies nouvelles, c'est construire avec un « customer inside » beaucoup plus fort qu'un « customer centric ».

Le we business

Le génie a plus de chances de se trouver à plusieurs qu'à frotter tout seul sa lampe à huile*. C'est fort de ce constat que vous devez imaginer de nouvelles façons de travailler en entreprise pour attirer des talents et des générations qui ne se laisseront pas dicter leur avenir.  Mais qui seront captées, fédérées, par votre capacité à dessiner une vision et une promesse presque enivrante, à l'image de toutes ces start-ups à l'avenir incertain, arrivant à salarier gratuitement, ou presque, des profils dont on rêve pour avancer.

"We" à des équipes mixtes, "we" à la technologie porteuse de sens et de progrès, "we" à la co-construction permanente, "we" enfin à de nouveaux modes de travail en entreprise où chacun peut trouver sa place dans un fonctionnement en mode projet tellement facilitateur d'idées et d'actions nouvelles.

Oui, "we" au business !

Si on ne croit plus au politique, croyons à l'entrepreneur, à l'entreprise et à l'entreprenant qui y travaille. Libérons les forces créatives, fédérons les énergies pour créer plus de richesses par l'innovation, afin de pouvoir aussi mieux les partager.

* : Journal ADN, mai 2016

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