Régionales 2015 : le sondage qui rebat les cartes à gauche

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Europe Écologie Les Verts, le FN Louis Aliot arriverait en tête au 1er tour des élections régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, suivi par Dominique Reynié (Les Républicains). Si les scores de la droite restent stables par rapport aux précédents sondages, c'est à gauche que les intentions de vote évoluent, Philippe Saurel atteignant seulement les 8 %. Carole Delga, quant à elle, reste stable avec 22 % des intentions de vote au 1er tour. Décryptage.
Les élections régionales se tiendront les 6 et 13 décembre 2015.

Le Front National arriverait largement en tête du 1er tour des élections régionales en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées. C'est un des enseignements du sondage pour Europe Écologie Les Verts réalisé par l'institut OpinionWay entre le 3 et le 8 septembre derniers auprès d'un échantillon de 1 090 personnes. Cette étude, publiée aujourd'hui (jeudi 10 septembre) confirme les résultats du dernier sondage sur ces régionales, à une exception près : Philippe Saurel, qui recueillait 11 % des intentions de votes, tombe à 8 %.

Intentions de vote au premier tour des régionales

Louis Aliot (FN) : 27 %

Dominique Reynié (Les Républicains) : 24 %

Carole Delga (PS/PRG) : 22 %

Gérard Onesta (EELV/Front de Gauche/Mouvements Régionalistes) : 16 %

Philippe Saurel (sans étiquette) : 8%

Damien Lempereur (Debout la France) : 3 %

Les intentions de vote pour les candidats de droite restent stables. Louis Aliot était déjà à 27 % dans le sondage datant de fin juillet et Dominique Reynié obtenait 25 % des intentions de votes.

C'est donc à gauche que l'on constate le plus d'évolution dans les intentions de vote : le PS, porté par Carole Delga, perdrait selon ce sondage près de la moitié de ses voix par rapport aux dernières régionales. En effet, en 2010, Martin Malvy recueillait 40 % des voix au premier tour et était le président de région le mieux élu de France.

Seulement 8 % des voix pour Philippe Saurel

Le maire de Montpellier, l'ex-PS Philippe Saurel, dont la notoriété est supérieure à celle de Carole Delga selon ce sondage (34 % des sondés connaissent son nom, contre 28 % pour Carole Delga), recueillerait seulement 8 % des voix (contre 9 % puis 11 % selon les précédents sondages).

Des intentions de votes qui se sont peut-être reportées vers la candidature de Gérard Onesta. Le candidat EELV, qui avait obtenu en 2010 13 % des voix au premier tour, recueille selon ce sondage 16 % des intentions de votes. Il est le candidat le plus populaire, avec 62 % des personnes qui disent avoir "plutôt une bonne opinion" de lui.

"Le rassemblement citoyen soutenu par les écologistes, le Front de Gauche, les régionalistes et la Nouvelle Gauche Socialiste, se positionne comme une alternative crédible pour virer en tête de la gauche au soir du premier tour, donc pour gouverner notre région", commente Gérard Onesta, dont le parti a commandé ce sondage.

Intentions de vote au second tour des régionales

Au second tour, deux hypothèses sont testées par OpinionWay : une triangulaire rassemblement de la gauche / FN / LR avec Carole Delga comme tête de liste du PS, et la même triangulaire, mais avec Gérard Onesta en tête de liste de la gauche.

Dans les deux cas la gauche arriverait en tête, avec 1 % de plus dans l'hypothèse Carole Delga.

Hypothèse 1

Carole Delga : 42 %
Dominique Reynié : 30%
Louis Aliot : 28%

ou

Hypothèse 2

Gérard Onesta : 41 %
Dominique Reynié : 31%
Louis Aliot : 28 %

"Cela bat en brèche l'affirmation du PS qui prétend que seule Carole Delga serait en mesure de contrer la droite et le FN", affirme ce soir Gérard Onesta.

Ainsi, si l'avance de la gauche paraît confortable au second tour, l'enjeu sera de savoir qui incarnera la future gouvernance.

 "Ce sondage était un vrai risque"

En période de campagne électorale, il n'est pas rare que les états majors des partis politiques commandent des sondages. Mais souvent, ils restent secrets. Qu'aurait fait Gérard Onesta si ce sondage ne lui avait pas été aussi favorable ?

"C'est une bonne question. Peut-être que s'il avait été catastrophique, nous n'aurions pas pris la peine de l'envoyer aux médias. Mais il aurait été transmis aux militants, et l'info aurait fuité de toute façon."

Ce sondage, réalisé pendant la crise nationale chez Europe Écologie Les Verts, était en effet "un risque" selon la tête de liste. "Mais proposer un projet commun sur la base de centaines de contributions était aussi un risque. Finalement, le risque, ça paye. Aujourd'hui, je suis content !" sourit le candidat.

Ce sondage a coûté à EELV Midi-Pyrénées entre 10 000 et 15 000 euros et sera inclus dans les comptes de campagne.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.