Montpellier : l'ANRU 2 prend forme dans les quartiers Mosson et Cévennes

Les directeurs de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) étaient à Montpellier, le 16 décembre, pour signer le protocole de préfiguration des projets de rénovation de ces 2 quartiers. Le programme de travail engagé au titre de ce document s'élève à 3,6 M€ au total.
Le maire P. Saurel, entouré de C. Fina (DGS de la Ville), B. Guillemot (DG de l'ANAH), A.-Y. Le Dain (députée de l'Hérault), P. Pouëssel (préfet de l'Hérault) et N.Grivel (DG de l'ANRU), en visite dans le quartier de la Mosson

Lancé à Montpellier avec la signature, en février 2015, du contrat de ville 2015-2020, le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU, également appelé ANRU 2), porté par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), vient de franchir une étape décisive avec la signature du protocole de préfiguration des projets qui visent à le décliner sur les quartiers Mosson et Cévennes - de loin les deux opérations phare de l'ANRU 2 à Montpellier.

Le document a été paraphé, le 16 décembre, par Philippe Saurel, le président de la Métropole montpelliéraine et maire de la ville, Pierre Pouëssel, le préfet de l'Hérault, ainsi que Nicolas Grivel, le directeur général de l'ANRU, et Blanche Guillemot, la directrice générale de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), tous deux en déplacement pour l'occasion.

Des projets d'intérêt national et régional

Ce protocole vise à définir la nature du projet de rénovation de ces deux quartiers. Les opérations les plus sensibles à venir, entre 2019 et 2025, porteront sur le site des Tritons et le Grand Mail du quartier de la Mosson, reconnu d'intérêt national (PRIN), et sur la copropriété des Cévennes dans le quartier éponyme, reconnu d'intérêt régional (PRIR).

La mise en œuvre de ce document se traduira par des coûts prévisionnels de 2,6 M€ HT pour la Mosson, et de 1 M€ HT pour les Cévennes, à la charge des partenaires signataires.

Dans l'immédiat, un dialogue compétitif sera ouvert afin de permettre aux équipes  d'architectes et d'urbanistes candidates de livrer, d'ici deux ans, un scénario de rénovation de ces deux quartiers.

"Le chantier de la Mosson, qui va courir sur les dix prochaines années, est un des plus gros de France, déclare Philippe Saurel. En effet, c'est un dossier de rénovation urbaine  mais aussi d'urbanisme, car nous réfléchissons à la possibilité de refaire le Grand Mail : soit on le rénove, soit on le détruit en totalité. Ce sont les deux hypothèses que nous demande d'étudier l'ANRU."

"Fin 2014, l'ANRU 2 a listé 200 quartiers prioritaires en France, dont fait partie la Mosson, et de nombreux quartiers complémentaires où on retrouve celui des Cévennes, complète Nicolas Grivel. Nous lançons ici une réflexion et des actions sur du temps long, car il s'agit de refaire des quartiers afin qu'ils durent 40 ou 50 ans, avec le meilleur équilibre possible au regard du contexte social de leurs habitants."

Une action en direction des copropriétaires privés

Certaines actions ont déjà été anticipées, telles que la démolition de la tour d'Alembert, démarrée en septembre 2016, ou la réhabilitation de la résidence Cap Dou Mail (272 logements, entre 10 et 12 M€ d'investissements) par le bailleur social métropolitain ACM. S'agissant de l'action conduite par l'ANAH sur les copropriétés, celle envisagée au titre de l'ANRU 2 devrait, à terme, 2 000 logements (sur 12 coproprités au total).

"La mission de l'ANAH est d'aider les copropriétaires privés à faire des travaux de rénovation, rappelle Blanche Guillemot. Nous agissons en partenariat avec l'ANRU de sorte que les biens des copropriétaires privés retrouvent de la valeur alors l'environnement autour d'eux est amené à évoluer. La première intervention au titre de l'ANRU 2 concernera 2 000 logements, avant une deuxième intervention qui sera précisée en 2017 dans le cadre du programme "Habiter mieux", qui a déjà identifié 100 000 logements sur le plan national."

Le premier programme de rénovation urbaine de l'ANRU avait été conclu sur la période 2007-2013. Il avait occasionné plus de 300 M€ de travaux au total à Montpellier, dans divers quartier tels que le Petit Bard ou, déjà, la Mosson sur sa partie nord.

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