Le futur Projet régional de santé inquiète les cliniques

Lors de ses vœux, le 16 janvier, le président de la Fédération de l’hospitalisation privée du Languedoc-Roussillon, Pascal Delubac, a évoqué l’un des principaux enjeux de 2017 : la rédaction du Projet régional de santé par l’ARS Occitanie, qui déterminera l’organisation sanitaire de la région jusqu’en 2022.

Pour la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) du Languedoc-Roussillon, l'actualité de l'année 2017 sera dominée par la rédaction du Projet régional de santé (PRS) pour la région Occitanie. Tel est le message livré par son président,  Pascal Delubac, à l'occasion de la cérémonie des vœux de la fédération, le 16 janvier à Castelnau-le-Lez (34).

« Le PRS d'Occitanie doit être préparé tout au long de l'année 2017 pour être publié en janvier 2018, explique Pascal Delubac. C'est un enjeu majeur car il conditionnera l'organisation sanitaire du territoire jusqu'en 2022. Mais l'exercice va s'avérer périlleux et la rédaction de ce document suscite pour nous un certain nombre d'inquiétudes. »

La première « inquiétude » est liée aux nouvelles conditions d'élaboration de ce texte : la fusion du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées met en présence des acteurs qui « ne se connaissent pas » et surtout qui sont porteurs des « problématiques très différentes ».

"Être associés au dialogue"

L'autre inquiétude est en lien avec la création des Groupements hospitaliers de territoire (GHT), issus de la nouvelle loi de modernisation du système de santé, entrée en vigueur en janvier 2016.

« Pour les établissements privés, les GHT viennent mettre un voile opaque sur les objectifs de l'État planificateur face à l'État gestionnaire des hôpitaux, lance Pascal Delubac. Notre fédération sera particulièrement vigilante sur la mise en œuvre des GHT afin d'éviter d'être exclus du projet médical du territoire. Nous nous appuierons sur les conseils territoriaux de santé et sur toutes les instances où nous siégeons pour l'hospitalisation privée et la qualité de son travail soit prise en compte. »

Dans sa demande de reconnaissance, l'hospitalisation privée a déjà remporté une première victoire :

« Le futur PRS devait se bâtir sur six territoires de santé mais le secteur privé s'est battu pour que ce ne soit pas le cas, indique un proche du dossier. Aujourd'hui, il est acté que le PRS sera calqué sur les départements avec la mise en place de conseils territoriaux destinés à faciliter le dialogue au niveau régional. »

Une FHP Occitanie pour 2017

Pour peser dans ces débats, la fédération languedocienne doit également achever un chantier interne, celui de son rapprochement avec son homologue de Midi-Pyrénées.

« Nous finalisons une structure intermédiaire  entre la fédération du Languedoc-Roussillon et celle de Midi-Pyrénées avec une nouvelle gouvernance, indique Pascal Delubac. Cette fédération régionale devrait voir le jour avant la fin de l'année 2017. »

Cette fusion des fédérations se heurte notamment  à une difficulté, l'hétérogénéité des deux structures préexistantes même si leur niveau de cotisation est quasiment identique (environ 250 000 à 300 000 €).

« En Languedoc-Roussillon, la FHP a dépassé le simple cadre d'une mission de défense des intérêts des adhérents avec son investissement dans la formation, explique Pascal Delubac. Nous avons élargi notre champ de compétence. »

Sur ce sujet, la fédération annonce le lancement de son centre de simulation à son siège de Castelnau-le-Lez dans le courant de l'année 2017.

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