La Métropole de Montpellier teste le smart parking

Depuis septembre, Montpellier Métropole teste des capteurs de stationnement connectés, sur 20 emplacements de parking dédiés aux livraisons ou de places pour handicapés. Si le 1er challenge était d'arriver à faire communiquer cet arsenal IoT, la prochaine étape sera de déployer le projet et développer des applications pour les utilisateurs.
Les capteurs smart parking sont intégrés dans la chaussée

L'installation de ces 20 capteurs, qui détectent la présence d'une voiture et relèvent la température au sol à proximité de l'Hôtel de Ville et de l'avenue de la Mer, entre dans le cadre des expérimentations autour de la Smart City, engagées par la Métropole, avec son partenaire montpelliérain Synox. Ce déploiement a été possible grâce au développement parallèle d'un réseau de radio bas débit et longue portée, sous la technologie LoRa, qui permet la communication de ces capteurs.

Un test de smart parking validé

Ces capteurs, fabriqués par l'Espagnol Libelium, sont fixés directement sur la chaussée et indiquent l'occupation d'un emplacement, mais aussi la température extérieure (utile en cas de gel). Le premier mois d'utilisation a servi de test pour Synox, l'entreprise en charge de la gestion de l'infrastructure IoT pour la Métropole.

"Cette première phase valide technologiquement ces capteurs, affirme Emmanuel Mouton, CEO de Synox. Les informations récupérées remontent bien, les installations ont fonctionné. Ces données arrivent ensuite dans un dashboard, dans les services de la Métropole."

La prochaine étape sera donc une généralisation de cette expérimentation, avec de multiples applications : amélioration de l'accès au stationnement, fluidification du trafic, décongestion des zones à proximité des commerces.

LoRa et capteurs sont liés

Pour arriver à ce résultat, plusieurs enjeux se présentent. La communication entre ces capteurs et le dashboard central est assurée par des antennes LoRa. Celles-ci sont au nombre de trois actuellement sur la Métropole (avenue de la mer, Mairie et parc des expositions). La généralisation des capteurs est corrélée à celui de ces antennes.

"Avec ces trois antennes, nous couvrons déjà un tiers du territoire de la Métropole, poursuit Emmanuel Mouton. D'ici la fin de l'année, nous devrions en déployer une quinzaine de plus, et obtenir ainsi un maillage plus fin. Chez Synox, notre service est fait pour gérer des milliers de places."

Côté utilisation, des tests sont en cours sur les cas d'usage : anticiper l'occupation d'une place de livraison, savoir si elles sont en nombre suffisant. Pour les usagers, l'objectif serait de leur faire bénéficier d'une application pour repérer les places pour personnes handicapées disponibles, et plus largement de faciliter le turn over sur les places de parking.

Ces applications grand public pourraient être développées par des entreprises privées, grâce aux données récoltées et validées par la Métropole.

Souveraineté de la data

"La souveraineté des données est au cœur des enjeux sur ce projet. C'est pour cela que nous avons opté pour un réseau LoRa privé. La Métropole a une maîtrise complète des données et peut en garantir la provenance et l'usage. C'est plus facile que quand la data est captée par différents prestataires."

Face à ces enjeux, la Métropole a aussi créé son hub data interne et transversal. Une démarche importante, car "les services fonctionnaient en silos, et c'est souvent un écueil pour les villes qui veulent monter des projets IoT", ajoute Emmanuel Mouton. Même de grandes entreprises rencontrent des problèmes avec la transversalité de leur système d'information. À l'heure du big data, adresser cet enjeu est donc une étape importante.

Vélos, risque inondation ou qualité de l'air

Le smart parking est un exemple d'utilisation du réseau LoRa, autour d'initiatives labellisées Smart City. Au printemps 2017, certains vélos de la Tam avaient été équipés de boîtiers afin de suivre leurs déplacements. Les besoins en stations peuvent ainsi être mieux analysés, et les vols réduits. L'initiative est active sur une trentaine de vélos.

Les prochaines étapes sont multiples, avec des applications sur la prévention des risques inondation, la mesure de la qualité de l'air, l'équipement des bâtiments publics avec des compteurs eau et électricité connectés, ou encore le remplissage des bennes sur les points d'apport volontaire.

Les avancées de Montpellier en la matière, et particulièrement la création de son hub data, intéressent d'autres villes françaises comme Nice ou Lyon, alors que Rennes propose déjà un système similaire. Synox, qui accompagne le développement de cette infrastructure, se dit prête à évoluer rapidement sur le déploiement. Elle vise aussi désormais des marchés privés, comme les parkings d'entreprises ou les résidences.

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Commentaire 1
à écrit le 29/10/2017 à 15:27
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C’est intéressant à titre expérimental, mais ne pourrait-on sauter une étape ? On comprend bien les enjeux de vouloir maitriser les datas. Ce qui soit dit en passant est ambitieux, étant donné la masse d’informations que l’on est susceptibles de rec...

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