Le Centre Spatial Universitaire « enfin » inauguré

Inauguré le 7 mars, le nouveau bâtiment du premier Centre Spatial Universitaire français sur le campus de Saint-Priest matérialise l’organisation d’une filière des nano-satellites à Montpellier. Il regroupe en un même lieu étudiants, chercheurs, entreprises, société de transferts de technologies et incubateur.

« Je dis  "ouf !" et "enfin !" nous arrivons à cette inauguration, déclare Philippe Augé, président de l'Université de Montpellier. Décidé par Christian Bourquin [président de la Région Languedoc-Roussillon de 2010-2014], ce bâtiment a été construit grâce à la Région. Depuis 2016, il permet au Centre Spatial Universitaire (CSU) de Montpellier d'avoir un bâtiment dédié à la filière des nano-satellites en regroupant l'ensemble des acteurs et des équipements. »

Premier établissement de ce type en France, le CSU de Montpellier a été créé en 2012 suite au lancement réussi de Robusta, le premier nano-satellite français qui avait été créé par les étudiants de l'Université de Montpellier. Cette performance avait valu à l'Université de Montpellier le soutien du Centre national d'études spatiales (CNES) pour créer le CSU.

Les CSU à Montpellier et à Toulouse

« Ce projet est au départ un projet universitaire fait de choix visionnaires, déclare Armande Le Pellenc Muller, rectrice de la région académique Occitanie et chancelière des universités. Fonctionnel depuis le printemps 2016, ce bâtiment permet d'accueillir sur le même site étudiants, chercheurs, industriels et également la SATT AxLR (société d'accélération du transfert de technologies, NDLR) et l'incubateur régional LRI et la Fondation Van Allen. Ce modèle intégré a fait des émules : il a été suivi par Grenoble puis aujourd'hui par Toulouse. Il y a actuellement quinze projets de ce type.»

Entre le CSU de Montpellier et celui de Toulouse, les intervenants évoquent la complémentarité et non la concurrence.

« Que ce soit avec le CSU de Toulouse ou de Grenoble, nous sommes dans une dynamique de collaboration, indique Frédéric Saigne, le directeur de la fondation Van Allen. Montpellier sera une plateforme en charge de la construction des nano-satellites tandis que Toulouse et Grenoble auront la responsabilité de la charge utile, c'est-à-dire ce qui est embarqué dans le nano-satellite. »

Des projets à 600 000 €

En avril prochain, depuis l'Inde, le second nano-satellite français, « 100 % made in Montpellier », partira dans l'espace. Baptisé Cubesat Robusta 1B, ce projet vise à valider une norme de test aux radiations et un nouveau bus de communication. Il a impliqué 50 étudiants.

« Ce sont des projets d'étudiants qui prennent en général trois ans et qui coûtent environ 600 000 €, indique Xavier Laurent, ingénieur système du CSU de Montpellier. Les nano-satellites fonctionnent dans l'espace pendant un ou deux ans. »

Le financement du CSU de Montpellier est en partie assuré par la fondation Van Allen. Depuis sa création en 2012, plus de 3,7 M€ ont ainsi été levés avec l'objectif d'atteindre 5,5 M€ à la fin 2018. Annuellement, la fondation verse près de 400 000 € au CSU pour financer les stages étudiants, leur déplacement dans d'autres centres de recherche ou les projets de thèse.

Également impliquée, la Région a investi 2,5 M€ pour la construction du nouveau bâtiment de 2 100 m2. Elle abonde également la fondation Van Allen à hauteur de 100 000 € par an.

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