Industries créatives : l'ESMA rachète l'école Pivaut

L'École supérieure des métiers artistiques (ESMA) vient de signer l'acquisition de l'école Pivaut, basée à Nantes et disposant de deux implantations à Rennes et Montréal. L'opération, qui prolonge un cycle de croissance externe soutenue en France, amène désormais l'école montpelliéraine à se tourner vers l'international.
L'école Pivaut accueille plus de 800 étudiants
L'école Pivaut accueille plus de 800 étudiants (Crédits : École Pivaut)

L'École supérieure des métiers artistiques (ESMA) annonce à La Tribune l'acquisition de l'école Pivaut, établissement supérieur privé des arts appliqués, situé à Nantes. Fondée en 1985, l'école, en plus de son siège historique, dispose d'établissements à Rennes et à Montréal (Canada) : elle accueille plus de 800 étudiants sur ces trois implantations.

"L'école Pivaut est très bien placée en tant qu'école d'animation et d'illustration. C'est une corde supplémentaire à l'arc du Réseau Icônes (réseau d'écoles d'art basé à Montpellier dont l'ESMA est l'entité fondatrice, ndlr). Nous faisons rentrer de nouvelles compétences, que nous proposerons dans certaines de nos écoles", annonce Karim Khenissi, président de l'ESMA et d'Icônes.

L'opération (montant non communiqué) permet à l'ESMA de faire jouer une synergie de moyens avec l'école Pivaut : déjà présente à Nantes sous les enseignes ESMA et CinéCréatis (cinéma et audiovisuel), l'école montpelliéraine prévoit d'étendre, à terme, le campus actuel de son homologue (1 500 m2). En revanche, les antennes de Rennes et de Montréal seront transférées dans les structures que l'ESMA gère déjà dans ces deux villes. "Les personnels - une dizaine de personnes dans chaque établissement - seront conservés en totalité", précise Karim Khenissi.

Cap vers l'international

Après cette acquisition, l'ESMA estime qu'elle s'approche d'une couverture presque complète du territoire national, en fonction des sites où elle veut - ou pas - s'implanter. Même si deux nouvelles cibles françaises sont dans sa ligne de mire.

"Avec Toulouse et Bordeaux, où nous nous installons prochainement, nous couvrons la façade ouest et nord-ouest. Montpellier rayonne sur le sud, car nous n'irons pas en Paca. Pour la suite, je suis en train de prospecter dans le nord, notamment à Strasbourg et à Bruxelles, qui devraient marquer la fin de notre déploiement en France si ces contacts aboutissent", précise Karim Khenissi.

La suite, ce pourrait être l'international : déjà bien implantée au Canada, l'ESMA se tourne donc vers Bruxelles mais aussi vers des pays limitrophes de la France. À cette fin, l'école montpelliéraine enregistre l'arrivée de Laurent Michaud, consultant spécialisé en économie numérique et industries créatives; qui officiait à l'IDATE DigiWorld depuis 2000.

"Laurent Michaud, qui prendra ses fonctions le 2 janvier, occupera un poste transversal, où il gèrera le développement de l'enseignement, la création de nouvelles filières et de nouveaux liens avec les entreprises des ICC, afin d'apporter un savoir-faire en réalité virtuelle, réalité augmentée ou intelligence artificielle à nos métiers. Il devrait aussi nous aider à prospecter en Espagne et en Allemagne. L'enseignement est de qualité en France, nous jouissons d'une vraie expertise et d'une image "French Touch" que nous pouvons valoriser sur ces marchés", estime Karim Khenissi.

Enfin, l'ESMA est, à Montpellier, plongée dans le chantier de son nouveau campus de 16 000 m2, situé dans le nouveau quartier Cité Créative, et où elle investit 37 M€. La première rentrée est programmée et confirmée pour septembre 2020.

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