Formation : en 2017, l'UIMM investira pour l'usine du futur

Face à des besoins en recrutement estimés à 80 000 personnes par an en France, l'Union des Industries de la Métallurgie lance un plan d'investissement sur la formation. L'effort financier se traduira par 1 M€ investi par an sur son Pôle des Industries Technologiques LR, à Baillargues (34).

L'Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) vient d'estimer à 80 000 personnes, dont 40 000 jeunes, ses besoins en recrutement annuels jusqu'en 2020, sur le plan national. En conséquence, l'OPCAIM (l'organisme paritaire collecteur agréé de la profession) a décidé de lancer un grand plan d'investissement sur la formation, en affectant environ 100 M€ par an au fonctionnement de ses centres de formation des apprentis (CFA) sur cette période.

Quelle "usine du futur" ?

Lors d'un point presse organisé le 21 octobre, l'UIMM Languedoc-Roussillon a annoncé que ce plan se traduira, dès 2017, par un investissement annuel d'1 M€ sur son Pôle Formation des Industries Technologiques LR, situé à Baillargues (34). L'accent sera mis, selon le secrétaire général Christophe Meyruey, sur les métiers et les technologies de l'usine de futur - un concept, mais aussi un label national qui vient d'être attribué la société alésienne SNR-Cévennes, le deuxième ainsi distinguée en Occitanie à ce jour.

"L'usine du futur est une idée séduisante dans laquelle on met, actuellement, beaucoup de choses, souligne-t-il. Nous voulons montrer qu'elle prend un tour concret à travers cette action sur la formation de nos futurs collaborateurs. L'évolution en cours permet à de plus en plus de jeunes de se former en ligne, mais il est toujours nécessaire de les accompagner, dans la pratique, dans nos centres de formation. Nous investirons donc sur les outils de l'usine de futur, tels que des machines de fabrication additive (coût unitaire moyen : au moins 500 000 €, NDLR), des chaînes logicielles, des tablettes, etc."

Le pôle de Baillargues, créé en 2013, accueille à ce jour 1 500 stagiaires en formation continue par an, tandis que le CFAI LR de l'UIMM forme 500 apprentis. L'offre couvre 150 formations, de l'étude de marché à la R&D, en passant par la fabrication de prototypes, la stratégie commerciale, la production, la commercialisation ou le recyclage.

Une nouvelle approche "à l'allemande"

À noter que ce plan d'investissement se doublera, en principe en 2017 également, des effets d'un nouvel accord national en matière de formation-emploi. En effet, l'UIMM a signé en septembre, avec quatre des cinq syndicats (hors CGT) du secteur, une convention permettant d'alléger les dispositions des conventions de branche.

Concrètement, la déclinaison de cet accord permettra aux deux entités qui constituent l'UIMM LR (l'UIMM Méditerranée-Ouest et l'UIMM Gard-Lozère) de renégocier les dispositions de leur propre convention collective territoriale, avec les syndicats locaux.

"Cela permettra à nos entreprises de négocier des accords à l'échelle d'un bassin d'emploi, pour une période déterminée, complète Christophe Meyruey. Ces conventions pourraient porter sur les heures supplémentaires, par exemple, ou tout autre sujet facilitant le surcroît de travail ou au contraire, une baisse abrupte d'activité. C'est une façon de faire qui n'est pas du tout dans les habitudes françaises, et beaucoup plus proche de la tradition allemande !"

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