Les noms tombent au compte-goutte dans l'affaire des Panama Papers, cette vaste enquête menée par un Consortium international des journalistes d'investigation (108 médias, dont Le Monde) qui secoue la planète depuis le 4 avril dernier.
Mercredi 6 avril, le quotidien français titrait « Panama papers : comment de riches Français ont utilisé l'évasion fiscale pour dissimuler argent ou œuvres d'art », un article dans lequel Le Monde livre trois nouveaux noms de personnes impliquées, parmi lesquelles Marcel Hermann, le président du groupe catalan Médipôle, basé à Cabestany (66) et devenu le 2e groupement de cliniques privées en France.
Notre confrère Jérémie Baruch explique ainsi comment Marcel Hermann aurait acheté un premier établissement médical en 2006 grâce à la vente d'un vignoble (qu'il avait acheté 4,5 millions de francs, soit près de 700 000 €) à une holding luxembourgeoise qui comptait parmi ses propriétaires une société offshore enregistrée aux îles Vierges britanniques (Kettman) et dont il était le bénéficiaire économique.
« Il aurait ainsi acheté, par l'intermédiaire d'un paradis fiscal, des actions dans une holding luxembourgeoise qui aurait investi dans son propre vignoble, le Mas de la Barben », écrit Jérémie Baruch.
Marcel Hermann « conteste la validité » de ce document, en expliquant que ce serait « un faux ». L'enquête révèle pourtant que sa signature correspond bien à celles d'autres documents à son nom.
« Redomiciliée au Panama en 2010, puis au Luxembourg en 2013, Kettmann s'appelle aujourd'hui Kettman Invest SA, et ses actionnaires sont toujours anonymes », conclut Le Monde.
Les opérations révélées par l'enquête des Panama Papers auraient ainsi permis à Marcel Hermann de financer la création de Médipôle.
Marcel Hermann, contacté par la rédaction d'Objectif Languedoc-Roussillon, n'a pas encore livré de réaction à cette publication.
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