Yvon Tranchant quitte la Scène Nationale de Sète

Après quatorze ans à la direction de la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau, Yvon Tranchant tire sa révérence. Avant de laisser le flambeau à Sandrine Mini, qui prendra ses fonctions en septembre, il signe sa dernière programmation culturelle.

Objectif Languedoc-Roussillon : Il y a déjà quelques mois, vous avez fait part de votre envie de quitter la Scène Nationale de Sète. Pour quelles raisons ?

Yvon Tranchant : C'est un décision personnelle et familiale mûrement réfléchie ; j'ai besoin d'avoir un autre rythme, du temps pour m'occuper de mes enfants et une autre hygiène de vie. Le métier m'a beaucoup donné mais réciproquement j'ai beaucoup donné, travaillant le soir, les week-ends, sans vraiment de pauses.

L'association est liée à ses tutelles (État, Région et Département). Comment s'est passé ce désengagement ?

J'ai suivi la procédure normale et il y a eu un appel à candidatures auquel ont répondu près de 70 postulants. Audrey Azoulay, ministre de la Culture et des Communications, a donné son agrément à la proposition unanime du jury de Sandrine Mini qui prendra ses fonctions le 1er septembre. Quant à moi, je quitte la Scène le 31 août.

À votre arrivée à Sète en 2003, quelles ont été vos priorités ?

Dans un premier temps, je me suis attelé au transfert d'intérêt culturel communautaire de la Scène nationale, de la ville de Sète vers l'Agglomération du Bassin de Thau. Cela nous a permis de développer des moyens, d'avoir une implantation plus large pour participer à l'aménagement artistique et culturel du territoire. Ensuite, il a fallu démarrer des travaux importants sur le Théâtre, outil patrimonial exceptionnel.

Quelle a été votre ligne directrice en terme de programmation ? Aviez-vous carte blanche ?

La mission bien précise confiée par le ministère de la Culture est d'élaborer une programmation pluridisciplinaire (théâtre, musiques, danse, cirque...) qui témoigne de l'actualité artistique nationale et internationale. Il n'y a jamais eu d'intervention de quiconque sur mes choix. Dans le cadre de cette programmation, nous avons développé la production d'artistes en renforçant les créations de spectacles chez nous et en favorisant leur développement  dans d'autres théâtres. Et nous avons intégré des spectacles « jeune public ». Comme récemment le Centre Culturel de Mireval axé sur la production de spectacles en direction de l'enfance et de la jeunesse.

 Quelle fierté tirez-vous de ces quatorze années ?

À mon arrivée, il y avait 30 000 spectateurs, nous avons aujourd'hui franchi le cap des 50 000. J'ai toujours affirmé que la Scène Nationale était la maison du public et des artistes, c'est plus que jamais d'actualité.

 Les subventions ont-elles été à la hauteur de vos ambitions?

Le budget actuel est de 3,6 M€, alimenté par les subventions de nos tutelles, les recettes propres de billetterie et les ventes de nos spectacles. Il faut aussi considérer le rôle important du mécénat des 50 entreprises qui soutiennent la Scène Nationale (à hauteur d'environ 240 000 €). Tout ceci nous a permis d'avoir une programmation cohérente de qualité, éclectique et très conviviale.

 Un départ est toujours difficile. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

Sandrine Mini a précédemment dirigé la scène conventionnée « Le Toboggan » à Décines. Elle va apporter à la Scène Nationale une belle énergie et de la vitalité. Le fait de travailler sur ma programmation lui laisse le temps de préparer la sienne. Je pars serein.

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Commentaire 1
à écrit le 26/05/2017 à 13:54
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Bien dommage. Bonne cchance pour la suite

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