« Nous sommes à l’arrêt dans un monde qui change »

Lors de la manifestation « Bouge-toi l’entreprise », le 16 octobre à Narbonne, Geoffroy Roux de Bézieux, le vice-président du Medef, est venu porter une parole combative devant un parterre de chefs d’entreprise régionaux.
Cécile Chaigneau
Geoffroy Roux de Bézieux était à Narbonne le 16 octobre.

La 5e édition de la manifestation « Bouge-toi l'entreprise » a eu lieu le 16 octobre à Narbonne (11), en présence de Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef, fondateur de The Phone House, et président de Virgin Mobile.

Cette manifestation était, pour Geoffroy Roux de Bézieux, l'occasion de distiller, devant un parterre conquis, la parole combative du Medef face à un gouvernement avec lequel il ne paraît pas tant que cela réconcilié... Un Medef qui ne semble pas aimer le gouvernement autant que le gouvernement dit aimer les entreprises.

L'homme malade de l'Europe

« Le Medef n'est pas le club des grandes entreprises mais de toutes les entreprises. La crise est là, même si géographiquement ou sectoriellement, il y a des choses qui vont bien, comme l'aéronautique à Toulouse, par exemple. D'une manière générale, le monde va bien et de mieux en mieux. Beaucoup de pays se portent bien, la Grande-Bretagne, l'Allemagne... Mais nous, nous sommes à l'arrêt dans un monde qui change. Ce qui caractérise nos responsables politiques, c'est leur incapacité à comprendre les changements de ce monde. C'est pour ça que l'Allemagne nous appelle "l'homme malade de l'Europe". »

Révolution numérique

« Il y a eu deux changements majeurs, datant des années 1980-1990 : la révolution numérique et l'invention du container, qui permettent de vendre des produits dans le monde entier. C'est l'histoire de l'entreprise L'Occitane, qui n'était qu'une TPE il y a 20 ans. Il y a de formidables opportunités partout ! La révolution numérique concerne tout le monde, elle transforme les métiers. »

Repartir

« Le problème de la France, c'est que depuis trente ans, elle fonctionne selon un modèle qui repose sur trois piliers. La consommation, aujourd'hui à bout de souffle. La dépense publique : 57 % du PIB en 2014 quand elle était à 10 % en 1914 et 30 % en 1974. Et la combinaison d'une fiscalité et de l'emprunt pour financer les deux premiers. Ça ne marche plus ! On ne repart pas ! Il n'y a pas assez d'emplois marchands pour payer la fonction publique. Il faut inverser le modèle, mais on en est très loin. On parle d'austérité, mais on se trompe. Il n'y a pas d'austérité en France, tout au plus de la rigueur... Pour repartir, il faut l'étincelle de la confiance ! La France a un problème de cohérence de politique et de cap économique, de zig et de zag ! »

Simplifier

« Que propose le Medef ? Revenir à des choses simples : la simplification, la baisse de la fiscalité, la baisse du coût du travail. Car pendant que certains simplifient, d'autres complexifient ! Chaque année on crée de nouveaux impôts et on modifie les assiettes. Le problème, c'est la fiscalité locale qui va augmenter de 3,3 % en 2014 et 3,2 % en 2015. On est très loin d'avoir atteint un arrêt de la fiscalité. Quant au CICE, c'est une bonne mesure et on est prêt à jouer le jeu. Mais les 40 Mds €, c'est sur 4 ans, mais en 2014, le gouvernement ne va verser que 6 Mds € sur vos comptes... Je préfèrerais moins d'aides mais aussi moins d'impôts. »

Image

« Le dernier combat, c'est celui de l'image de l'entrepreneur, de la reconnaissance des entreprises auprès des politiques et des concitoyens. C'est un combat long que les Medef territoriaux doivent relayer auprès de leurs députés locaux. »

Cécile Chaigneau

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Commentaires 3
à écrit le 17/10/2014 à 22:52
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une précision s'impose , "Bézieux" , s'agit-il du nom d'une ville ou d'un patronyme , je suis perdu !

à écrit le 17/10/2014 à 22:48
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Bezieux (les roupettes) , je blague !

à écrit le 17/10/2014 à 21:18
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d'accord avec dette article, il est vraiment temps de passer la vitesse supérieur, que dis-je, de changer carrément la boite de vitesse, mais pour cela, il faut changer de gouvernement !!!!

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