SupAgro et la Draaf veulent agir ensemble

Au Salon de l’enseignement supérieur de Montpellier qui s’est tenu du 15 au 17 janvier 2015, Montpellier SupAgro et la Direction régionale de l’Alimentation (Draaf) ont signé une convention cadre sur l’enseignement agricole technique et supérieur en région, dans le but de renforcer leurs liens. Entretien avec Anne-Lucie Wack, directrice générale de Montpellier SupAgro.
Anne-Lucie Wack est la directrice générale de Montpellier SupAgro

Pourquoi cette convention ?

Anne-Lucie Wack : Nous voulons enseigner à produire autrement : par exemple, prendre plus en considération les questions de développement durable dans la production agricole et l'alimentation. Ce que nous voulons faire est véritablement un continuum entre les deux acteurs, dans ce but. La réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche 2013 faisait advenir la nécessité d'une synergie entre les formations à bac -3 et bac + 3, et les liens entre enseignement supérieur et enseignement technique. Ceci est renforcé par la loi agricole d'octobre 2014. Par ailleurs, nous avons une vraie demande de nos entreprises partenaires qui veulent des étudiants techniquement opérationnels et ayant une bonne compréhension des réalités du terrain.

Quel objectif poursuit cette convention ?

Anne-Lucie Wack : Les acteurs signataires (Montpellier Sup Agro et la Draaf, NDLR) doivent renforcer les liens entre l'enseignement supérieur et l'enseignement technique. Le ministère de l'Agriculture est le second opérateur d'enseignement (enseignement secondaire, technique et supérieur agricole) après le Ministère de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur, et les lycées agricoles sont placés sous l'égide de la Draaf (qui dépend du ministère de l'Agriculture, NDLR) Cette organisation spécifique est due à la spécificité des métiers. Nous avons mis en place 5 plans d'actions, que nous pouvons rapidement développer. L'idée c'est du quick win, autrement dit, des gains rapides des gains rapides et des impacts visibles sur les prochaines années pour ces 5 niveaux..

Quels sont-ils ?

Anne-Lucie Wack : D'abord, nous devons favoriser les passerelles entre les formations techniques et d'enseignement supérieur, afin de faciliter la poursuite d'études des étudiants de l'enseignement technique dans les formations supérieures longues. Ensuite, nous voulons, à Montpellier SupAgro, ouvrir les filières d'apprentissage à nos formations d'ingénieurs. Nous allons mutualiser nos Domaines d'expérimentation pour en faire une vraie plate-forme commune, en réseau. (Les domaines d'expérimentation sont des terrains, des champs par exemple, sur lesquels nous sont menées des expérimentations, comme le Domaine du Chapitre par exemple à Villeneuve-les-Maguelone (34), NDLR). Nous voulons les ouvrir, pour déployer une utilisation commune. Enfin, nous souhaitons réaliser ensemble des événements, comme des conférences par exemple, et mutualiser nos services de back-office : cette année, au salon de l'Enseignement supérieur, nous sommes sur le même stand.

Sur quel calendrier allez-vous déployer vos actions ?

Anne-Lucie Wack : Notre approche se veut pragmatique et nous voulons être opérationnels directement, même si notre convention pourra évoluer au fil des réalisations, sur la période. Du côté de SupAgro, nous allons revoir nos stratégies de collaboration avec nos partenaires économiques, faire des choses qui ont de l'impact. Dès cette année, nous lançons notre collaboration avec la Draaf sur ces domaines. D'autres choses prendront plus de temps, notamment la mise en place de l'apprentissage dans les cursus qui sera effectif, si possible, à la rentrée 2016.

Draaf

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Commentaire 1
à écrit le 19/01/2015 à 9:29
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Le cadavre de l'agriculture française bouge encore, on rajoute une couche de technocratie pour être sûr de l'achever ...

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