Année noire pour le BTP : chute d’activité de 3 % en 2014

Le secteur du BTP en Languedoc-Roussillon est l’un des plus touchés par une crise à tendance structurelle. C’est un des faits saillants de l’enquête économique annuelle de la Banque de France, présentée le 6 février à Montpellier.
Le secteur du BTP espère une stabilisation en 2015, à -0,2%.

« Il y a un mieux dans l'industrie, une exportation qui ne se porte pas si mal, et un secteur du BTP qui fait office de gros point noir ».

Tel est le bilan de l'année écoulée, présenté par le directeur Languedoc-Roussillon de la Banque de France Christian Jacques Berret, vendredi 6 février, à l'occasion de la présentation annuelle du bilan et des perspectives économiques de la région.

Le BTP qui représente en région 10 000 établissement et 10 % des emplois (37 500 dans le bâtiment, 12 500 dans les travaux publics) a connu en 2014 une chute de son activité de 3 % alors qu'il espérait la stabilité. En cause : un marché peu dynamique, très concurrencé par l'étranger, avec une chute des commandes publiques et privées et des marges très réduites voire nulles.

Ce sont surtout les TP qui ont subi le choc : - 3,5% contre - 2,8% pour le bâtiment. La Banque de France note toutefois « une diminution des défaillances d'entreprises » et « espère un retour des chantiers bloqués l'an dernier au 2e trimestre 2015 ». Les entreprises comptent sur une stabilité en 2015 (-0,2%), avec une reprise pour le bâtiment (+0,7%) et des TP qui devront encore faire le dos rond (-2,6%).

L'emploi suit la tendance. Le bâtiment a accusé une chute de 1,5% de ses effectifs en 2014, et a prévu autant en 2015. Les TP ont été stables en 2014, mais devraient subir une forte chute de l'emploi en 2015 : -3,9%. Dans ce secteur, les investissements des entreprises ont diminué de 29% et seulement 16% des entreprises prévoient d'être rentables en 2015 (contre 22% en 2014).

Le software et le vin bien orientés

L'industrie a vu croître son activité de 3,2% en 2014, ce qui a permis d'y augmenter l'emploi salarié de 1,2% (agro-alimentaire : +1,4%, électronique : +0,7%, matériel de transport : +1,7% par exemple). L'industrie est dopée par les exports (+5,1% du CA en 2014, +2,9% prévu en 2015) et est le seul secteur à investir (+9,6%, prévision : +11,3%). Les services marchands sont stables. Les transports (+2,1%), l'hôtellerie (-0,9%), l'ingénierie (-6,7%), l'intérim (+1,1%) et le nettoyage (+6,5%) espèrent la croissance en 2015 (prévision : 4%). L'une des bonnes nouvelles vient de l'informatique (logiciels) : +2,1% en 2014, +12,8% prévu en 2015 avec de grands espoirs sur l'export.

La viticulture tire aussi son épingle du jeu : +3,1% en 2014, +1,1% en prévision pour 2015 et un export en hausse de 8,8% : la Chine et les États-Unis sont les principales destinations. 17% des établissements ont une activité d'œnotourisme, une part qui devrait augmenter sensiblement en 2015. L'ensemble du commerce de gros a perdu 1,7% d'activité en 2014 et envisage + 2,6% en 2015.

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