Un cluster européen de la mer initié en Languedoc-Roussillon

Un regroupement des fédérations européennes concernées par l'économie bleue est en train de se mettre en place entre la France, l'Espagne, l'Italie et la Belgique. L'enjeu : devenir un interlocuteur de taille suffisante pour obtenir des crédits européens. Un 1er dossier a été déposé fin mai. En outre, une nouvelle classification sera introduite fin 2015.
Le cluster vise notamment à redynamiser les ports de plaisance

C'est à la demande de Serge Pallarès, à la fois directeur de la capitainerie de Saint-Cyprien (66), président de la Fédération française (FFPP) et de l'Union régional des ports de plaisance, que Jean-Claude Méric, directeur général de la station touristique de Gruissan (11) et secrétaire général de la Fédération française de voile a enclenché la démarche : créer un cluster de la mer de dimension européenne.

"Ce cluster est en train de se mettre en place, explique Jean-Claude Méric. C'est une démarche forte, et notre dossier vient d'être présenté à l'Europe. Nous l'avons monté avec l'Espagne, l'Italie et la Belgique. Ce sont les fédérations qui seront adhérentes de ce cluster qui sera piloté par la Fédération française des ports de plaisance, la Fédération française de voile, les fédérations des industries nautiques de France et d'Espagne ainsi que la fédération de boating belge".

Objectif de ce cluster : atteindre la taille critique pour devenir un interlocuteur de l'Union européenne en vue d'obtenir des fonds. Dans le cadre de la stratégie récemment dévoilée lors du 1er Sommet européen des ports de plaisance, qui s'est tenu à Montpellier, ces fonds permettront de restructurer le littoral de manière à le valoriser économiquement, notamment par le biais de la redynamisation des ports de plaisance. Ses objectifs seront au nombre de trois, selon Jean-Claude Méric.

"L'un des challenges du futur cluster sera, d'abord, de développer les flottes collectives : c'est quelque chose qui s'est développé aux États-Unis et c'est exponentiel en termes de croissance. Ensuite, nous viserons la formation des plaisanciers qui, pour beaucoup, n'osent pas sortir du port : nous allons lancer dès cette année un grand plan de coaching dans la plaisance. Enfin, il faut accélérer, par le biais des écoles de voile, la formation des navigateurs de demain - sinon, nous ne renouvellerons pas la population vieillissante."

Un "guide Michelin" pour les ports

Dans la même optique de valorisation économique du littoral, la fédération française des ports de plaisance va présenter au Salon nautique de Paris, du 5 au 13 décembre 2015, son projet de création de label pour la classification des ports. Là où le guide Michelin a les étoiles pour la restauration, le futur guide de la FFPP aura les "phares" pour classer les ports.

"Un travail est fait actuellement avec l'État pour que cela devienne un référentiel de qualité touristique. Nous en sommes à l'étape de la grille d'évaluation."

Si le calendrier est respecté, les ports pourront déposer leurs candidatures à partir de 2016 pour figurer dans le classement.

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