Le projet « Ode à la mer » mis à l’eau

Présenté jeudi 16 octobre, Ode à la mer, le projet urbain de requalification commerciale entre les communes de Lattes et Pérols, est lancé. L’opérateur Frey et le cabinet d’architecture L35 ont été retenus. Trois concertations publiques seront programmées d’ici fin décembre, pour une mise en route courant 2015.

Les premiers coûts de pioche étaient prévus pour 2015... Jugé trop coûteux (250 M €), mis en stand by par Philippe Saurel, maire de la Ville, le projet Ode à la mer est bel et bien lancé sous la forme de « Ode Acte 1 ». Le président de Montpellier Agglomération entérinait, jeudi 16 octobre en présence des maires de Pérols et Lattes, la « reconquête » de cette entrée commerciale historique du centre-ville de Montpellier, le long de la Route de la Mer.

Pour orchestrer ce premier acte, c'est le maître d'ouvrage Frey SA, l'architecte Jos Galan et le cabinet d'architecture catalan L35, qui ont été choisis. Son P-dg Antoine Frey, investisseur (200 M€) et gestionnaire de l'ensemble pour une durée de 10-12 ans, a imaginé pour Ode un « urbanisme doux, dense, pénétré par la nature, offrant aux commerçants la possibilité d'exercer dignement leur activité... Et aux utilisateurs la faculté de devenir acteurs, en insufflant une expérience de loisir qu'un ordinateur ou une tablette ne pourront jamais procurer ».

Paysage animé

Renouant avec le concept de ville méditerranéenne, Ode Acte 1 se présente sur deux niveaux, comme l'explique Joan Carlos :

« La partie haute est traitée comme un parc urbain animé, accessible, connecté à son entourage avec 20 000 m2 plantés d'arbres, de pelouse, des activités de sport, une piscine à vagues, des restaurants, etc. La partie basse en rez-de-chaussée mêle des architecture croisées comme une ville, avec des placettes, des commerces dans l'esprit des villes du sud. »

Un choix architectural qui conforte les attentes des élus concernés. « Nous sommes confrontés aujourd'hui à d'énormes modifications des modes de consommation, davantage portés vers les commerces de proximité. Nous devons adapter notre offre à ces enjeux, en ramenant la ville vers les commerces », précisait Cyril Meunier, le maire de Lattes.

Ode Acte 1

Sur 250 ha incluant, de part et d'autre de la ligne 3 du tramway et de la route de la Mer, les centres commerciaux Carrefour Grand Sud, Auchan Plein Sud, etc., la zone inondable du Fenouillet, Montpellier entreprend donc la reconstruction de son territoire, en opposant à « une architecture obsolète caractéristique des entrées de ville des années 70 », un projet « complètement novateur en Europe, véritable conservatoire du concept de Smart city intégrant les enjeux de développement durable et hydrauliques, le territoire ayant été construit au mépris de ces problématiques », toujours selon Jos Galan.

Les récentes inondations viennent conforter cet enjeu, car le terrain d'action d'Ode Acte 1, qui intervient sur « la plus importante zone commerciale de l'agglomération de Montpellier », est aussi classé en zone rouge.

« Le projet a surtout et en premier lieu été dicté par les problématiques hydrauliques, plusieurs îlots étant en zone inondable. Sur ces anciennes zones commerciales, nous sommes actuellement à 95 % d'imperméabilisation », rappelait Stéphanie Jannin, 1ere adjointe à la ville en charge de l'urbanisme et de l'aménagement durable du territoire.

Ode Acte 1, in fine, intégrera du logement (de 6 à 8 000, dont 75 % en site déjà urbanisé), des activités et des bureaux (75 000 m2), des équipements publics et privés (45 000 m2) et « de la mixité sociale », se félicitait Philippe Saurel.

L'élu souhaite aussi apaiser les inquiétudes des commerçants du centre-ville de Montpellier, face à une autre pierre d'achoppement :

« Il est hors de question que le nombre de m2 construits à Ode soit supérieur à l'existant », a martelé le maire, qui entend mener conjointement, avec la CCI de Montpellier, une « grande action de valorisation commerciale du centre-ville pour équilibrer l'offre commerciale du grand périmètre de la ville ».

Entre Lattes et Pérols, les 200 000 m2 de surface commerciale existante seront maintenue à surface égale (+/- 10%). Au passage, Ode 1 réparera une autre « blessure de l'histoire urbaine » en densifiant les espaces ainsi reconquis :

« Les surfaces commerciales occupent aujourd'hui 5 mètres de foncier pour 1 m de bâtiment. Avec Ode Acte 1, nous allons diviser ce ratio par trois », se félicitaient l'ensemble des porteurs de projet.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.