Au Pont-du-Gard, le gouvernement affiche son écoute envers les petites villes

Le Premier ministre Edouard Philippe a ouvert les Assises de l’Association des petites villes de France organisées, les 19 et 20 septembre, entre Uzès et le Pont-du-Gard.
Edouard Philippe, intervenant le 19 septembre au congrès de l'APVF
Edouard Philippe, intervenant le 19 septembre au congrès de l'APVF (Crédits : Thomas Tedesco)

Entre accents de sincérité et rhétorique habile, le Premier ministre Edouard Philippe s'est adressé, jeudi 20  septembre, devant l'Association des petites villes de France (APVF) réunies au Pont-du-Gard pour deux jours de congrès. Aucune annonce fracassante n'a été faite par le chef du gouvernement durant son discours. Il a toutefois donné, dans les mots, quelques gages aux élus locaux.

"L'acte II du quinquennat sera celui des territoires (...) Il y aura un maintien du soutien à l'investissement local. Leur montant s'élève à un niveau bien supérieur à celui qu'il était il y a quelques années. Par ailleurs, nous poursuivrons le soutien aux communes les plus fragiles notamment en Outre-Mer", a, en substance, déclaré Edouard Philippe devant une assistance d'environ 450 élus.

En outre, le Premier ministre a évoqué la possibilité d'application "cousu-main" des réformes territoriales et de décentralisation ouvrant la voie à une différenciation en fonction des territoires et de leurs habitudes de coopération.

Des maires dans l'expectative

À six mois des élections municipales, l'opération séduction a fonctionné chez certains. "Cette notion de cousu-main est intéressante", relève de nombreux élus interrogés. Mais pour d'autres, le compte n'y est pas.

"Son discours est creux. Je ne vois aucune avancée significative. Il ne répond à aucune attente car il se sert à rien d'annoncer une volonté si c'est pour ne pas la traduire en actes", balaye Jean-Michel Perret, maire gardois de Saint-Hilaire-de-Brethmas (30), près d'Alès.

Plus nuancé, Stéphan Rossignol, maire de la Grande-Motte (34) juge quant à lui que le Premier ministre "a eu un discours pour rassurer. C'est nécessaire car, chez les maires, c'est un peu le blues. On a l'impression d'un désamour. Je suis maire depuis 12 ans, et je constate que les élus ne sont pas respectés de la même manière... On nous secoue davantage."

Concernant les recettes fiscales des communes, Edouard Philippe a assuré aux maires que la suppression de la taxe d'habitation n'entraînera aucune perte de ressources pour leurs communes. Il a en outre promis aux élus "une clause de revoyure à trois ans."

Une mesure qui n'a cependant pas ravi Denis Bouad, président du Conseil départemental du Gard... puisque dans le même temps, la taxe sur le foncier bâti aujourd'hui perçue par les Départements deviendra un impôt communal. Un manque à gagner qui devrait être compensé par une part de TVA mais la base et son évolution sont à ce jour indéfinies.

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Commentaire 1
à écrit le 20/09/2019 à 15:43
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Septembre est un beau mois, d'habitude, pour faire du tourisme là ils doivent avoir encore bien chaud...

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