Ce que vous avez (peut-être) manqué durant l’été 2021 : l’actualité des collectivités

SERIE (2/3) - Au cœur de l’été, l’information ne prend souvent pas de vacances. Ainsi, les collectivités d’Occitanie ont-elles poursuivi le déploiement de leurs politiques publiques. Rétrospective des points forts pour les absents.
Cécile Chaigneau
Carole Delga (présidente de la Région Occitanie), Michaël Delafosse (maire de Montpellier et président de la Métropole de Montpellier) et Robert Ménard (maire de Béziers et président de Béziers Méditerranée Agglomération).
Carole Delga (présidente de la Région Occitanie), Michaël Delafosse (maire de Montpellier et président de la Métropole de Montpellier) et Robert Ménard (maire de Béziers et président de Béziers Méditerranée Agglomération). (Crédits : Rémi Benoit - DR - DR)

Les Régions de France en congrès à Montpellier

La socialiste Carole Delga, réélue présidente de la Région Occitanie le 27 juin 2021, a ensuite été élue, le 9 juillet, à la tête de l'association des Régions de France, succédant à Renaud Muselier pour trois ans. L'élue, qui a été très prisée des médias cet été autour des questions sur les prochaines présidentielles, dirigera le premier congrès des Régions de France le 30 septembre prochain à Montpellier.

Un fonds anti-faillite

Le 23 juillet, les élus régionaux d'Occitanie, réunis en commission permanente, ont adopté plusieurs mesures concrètes pour soutenir les entreprises face à la crise économique et lutter contre les faillites. Opérationnel à la rentrée 2021, le fonds anti-faillite promis par Carole Delga et doté de 100 millions d'euros prendra notamment le relais des prêts garanti par l'Etat (PGE). Ce plan anti-faillite comprendra trois volets : des prêts et des prêts participatifs avec différé d'amortissement et garantie de la Région destinés aux TPE-PME de tous secteurs d'activités (pour un montant de 200 millions d'euros), un prêt Relance Occitanie avec Bpifrance pour accompagner la sortie de crise et la fin des PGE des TPE-PME de plus de trois ans (objectif : mobiliser 100 millions d'euros de prêts auprès de 1.000 entreprises), et le Fonds de transformation de l'économie "Obligations Relance" mis en place par France Invest pour des PME et ETI connaissant des difficultés liées à la crise Covid (50 millions d'euros envisagés en Occitanie). Le fonds anti-faillite pourrait avoir un effet levier de 500 millions d'euros et devrait bénéficier à près de 2.000 entreprises régionales.

Montpellier, Fab City

Le 16 août, le Fab City Summit, qui se déroulait à Montréal et en ligne sur le thème #Fabriquer les Communs, officialisait l'entrée de Montpellier Méditerranée Métropole dans le réseau Fab City, aux côtés de 40 villes et territoires. L'Initiative Globale Fab City est une infrastructure mondiale innovante qui propose de nouveaux modèles urbains, économiques et industriels permettant aux villes de produire localement la majorité de ce qu'elles consomment. Le consortium qui s'est formé à Montpellier pour porter cette démarche compte treize structures : l'Obilab IUT Montpellier-Sète, PRO 3D UM, Fablab 34BIS Sanofi, Station M UIMM, la Fabrique ENSAM, l'Usine 34, Labsud, Récup'So, Kuve la Passerelle, la Menuiserie Collaborative, EPF Montpellier, Repair Café Montpellier, Lezprit Réquipe. « À Montpellier comme ailleurs, la jeunesse marche pour le climat. Elle exige que nous changions notre modèle de développement pour être davantage respectueux de notre planète car il n'y a pas de planète de rechange », a déclaré Michaël Delafosse, maire de la Ville de Montpellier et président de la Métropole, lors de la cérémonie.

Béziers et rugby

A la mi-août, la commune de Béziers est devenue actionnaire majoritaire (68%) et donc propriétaire de l'ASBH (association sportive de Béziers Hérault), le club de rugby local qui évolue en Pro D2. Par cette opération, réalisée via la SCIC Béziers Sport, la ville de Béziers devient la seconde collectivité française (avec Boulogne-Billancourt) à détenir un club sportif. « Tous les ans, la ville donnait déjà 1 million d'euros, a expliqué le maire Robert Ménard. J'ai estimé qu'une ville offrant une telle somme avait un droit de regard évident sur les affaires courantes du club. Je voulais que l'on pèse. » Une démarche qui a suscité des polémiques, le club de rugby étant en proie à des difficultés financières. Ainsi, le chef de file de l'opposition, Nicolas Cossange (PCF), pointait-t-il, en plein cœur de l'été, l'absence des résultats de l'audit réalisé sur la situation financière du club : « J'attends maintenant que Robert Ménard tienne son engagement pris il y a bientôt deux ans en conseil municipal et qu'il nous fasse parvenir l'audit réalisé sur la situation financière du club. C'est le moindre respect dû aux Biterrois et à tous les supporters de ce club qui, au-delà des résultats sportifs, ne veulent pas que l'on considère l'ASBH comme un jouet et veulent connaitre la finalité des deniers publics ». De son côté, Jean-Pierre Grand, sénateur de l'Hérault, a déclaré : « Je compte creuser ce dossier, qui n'est pas neutre sur le fond et la forme. Je vais saisir le Président de la Haute Assemblée et la ministre des Sports pour qu'ils garantissent aux contribuables de Béziers que la décision de leur maire est conforme à ces règles ».

Une Cité de l'Alimentation à Montpellier

Le 26 juillet 2021, le conseil municipal de la ville de Montpellier a voté et lancé la réalisation de la Cité de l'Alimentation. Selon une étude lancée en juillet 2020 par la Ville sur l'optimisation de la production alimentaire en vue de la rénovation de la politique de restauration scolaire, la production de la cuisine centrale est passée de 8.500 repas par jour en moyenne à 12 600 repas par jour en septembre 2020. Le rapprochement des unités de production avec les écoles présentant des coûts induits importants, c'est un autre choix qui a été fait. La future Cité de l'Alimentation, qui sera implantée dans le quartier de la Restanque à proximité du site du Marché-Gare, devrait comprendre une unité de production alimentaire (UPA) de 16.000 repas (en 2026), un tiers-lieu (épicerie solidaire, lieu ressource pédagogique,... en 2025) avec des cours de cuisine, une base logistique de transformation primaire (en 2026) avec un atelier transformation de fruits et légumes, un atelier pâtisserie , une mûrisserie ou une conserverie, un jardin pédagogique (en 2026), un bus pédagogique itinérant permettant de décentraliser les animations (en 2025), et ultérieurement des halles alimentaires accessibles aux habitants du quartier. Le projet est estimé à 39,2 millions d'euros.

Mobilités : 100 millions d'euros pour un nouveau CEM à Montpellier

Les élus de la Ville et de la Métropole de Montpellier ont délibéré favorablement fin juillet sur le projet de construction d'un nouveau centre d'exploitation et de maintenance (CEM) qui serait situé à Grammont, site sur lequel la Métropole a déjà la maîtrise du foncier. Il permettra de faire face à l'augmentation du parc des équipements de mobilité : acquisition de 77 nouvelles rames (en raison notamment de l'arrivée de la ligne 5 de tramway en 2025) et de 51 bus à hydrogène (d'ici à 2030). L'actuel dépôt situé dans le quartier Garosud étant devenu trop petit, il est amené à fermer. Celui de la Mosson devrait être agrandi. La réalisation de ce futur CEM à horizon 2026-2027 est estimée à 100 millions d'euros au total et sera inscrite dans le cadre de la programmation pluriannuelle d'investissement Métropole.

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Cécile Chaigneau

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