Biotope opère en Chine depuis plusieurs années à travers Feilan, une filiale contrôlée à 100 % par la société mézoise, leader en France de l'ingénierie écologique. Positionnée sur la restauration de zones naturelles, elle a permis à Biotope de gagner une vingtaine de contrats à ce jour.

"Nous participons à des programmes où interviennent des fonds internationaux qui recherchent des sociétés internationales déjà installées en Chine, explique Frédéric Melki, P-dg de Biotope. Mais pour pénétrer les marchés locaux, il nous faut procéder autrement."

Un nouveau segment sur le marché chinois

À la mi-février, Biotope a donc créé, à 50/50, une nouvelle joint-venture avec une société chinoise, spécialisée dans l'organisation de grands événements référents en matière de développement durable, tels que l'Economic Forum Global. Celle-ci sera dédiée aux projets portés par les collectivités territoriales chinoises.

Biotope affiche déjà plusieurs prospects en la matière : l'un dans la province de Guizhou, où les autorités veulent créer un parc national ; l'autre avec la même province qui veut obtenir son classement au patrimoine mondial de l'Unesco ; le troisième pour bâtir une nouvelle station thermale autour des sources chaudes situées près de la ville de Fuzhou.

"Le gouvernement central, après la COP21 (qu'il a signée), a décidé que la Chine doit devenir exemplaire en matière de développement durable, commente Frédéric Melki. Il a désigné trois provinces pilotes pour porter des projets expérimentaux, et nous aidons deux d'entre elles pour que leur dossier soient retenu. Ce sont alors de grandes perspectives qui s'ouvrent pour Biotope si ces projets sont choisis, car ils seront référents sur le marché chinois."

Biotope se dit confiante pour deux de ces projets. Les études de faisabilité seront lancées en mars, et la société héraultaise compte signer les contrats afférents d'ici la fin 2017.

Une activité mieux orientée

L'entreprise, qui compte 240 salariés dans le monde, prévoit 15 recrutements cette année. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 17 M€ en 2016, "en hausse pour la première fois depuis trois ans", et présente un prévisionnel à +15 % sur l'exercice en cours.

"Depuis 2016, nous avons su gérer les mutations du marché, où les grands appels d'offre du passé ont totalement disparu en quatre ans, au profit de plus petits marchés, conclut Frédéric Melki. De même, nous maintenons un gros développement international, dans un contexte où certains de nos concurrents déposent le bilan."