Urbaser Environnement renouvelle un marché de 10,5 M€ sur le Calaisis

La filiale française du groupe Urbaser, basée à Montpellier, vient de signer le renouvellement du contrat d’exploitation du Centre de valorisation organique du Calaisis. Un marché représentant un chiffre d’affaires de 10,5 M€, qui conforte son implantation dans cette région.
Cécile Chaigneau
(Crédits : Urbaser Environnement)

Le Syndicat d'élimination et la Valorisation des déchets du Calaisis (Sevadec) vient de renouveler, sur appel d'offres, son partenariat engagé avec la société d'exploitation Octeva, consortium entre Urbaser Environnement (filiale française du groupe Urbaser*, dont le siège France est à Montpellier) et TIRU, filiale de Dalkia (groupe EDF) pour l'exploitation du Centre de valorisation organique du Calaisis.

Ce contrat, d'une durée de 5,75 ans, représente un chiffre d'affaires de 10,5 M€, sur un chiffre d'affaires global de 166 M€, réalisé par l'entreprise en 2018 sur le territoire français.

« Ce renouvellement témoigne de la confiance qui nous est accordée par le Sevadec, observe Claude Saint-Joly, Président-directeur général de Urbaser Environnement. Nous travaillons en effet avec le Sevadec depuis la conception et construction de ce site, et nous l'exploitons depuis le début, c'est à dire 2005. Le territoire du Calaisis a été un des premiers en France à faire de la collecte sélective de fermentescibles de façon optimale, pour un quart de son gisement. La capacité du centre est de 25 000 tonnes par an, dont 23 000 tonnes de collecte sélective chez les particuliers et 2 500 tonnes environ issues de l'industrie agroalimentaire. Nous produisons de l'énergie, soit 5 000 MWh électriques issus du biogaz renvoyés dans le réseau chaque année, ainsi que 12 000 tonnes d'amendement organique valorisés sur les terres agricoles du Calaisis. »

Un programme de 700 000 € de travaux ciblés sera réalisé durant la durée du contrat pour assurer une gestion pérenne des installations.

Un 2e contrat sur le Calaisis

Ce renouvellement n'est pas le seul contrat remporté par Urbaser Environnement pour le Sevadec : en juillet 2017, l'entreprise a décroché la conception, la construction et l'exploitation de la future usine de traitements des déchets du Calaisis, un marché estimé à 67 M€ sur 7,5 ans.

« Ce centre de valorisation des ordures ménagères (CVOMr, ndlr) sera une installation de valorisation de déchets ménagers qui viendra compléter son 1e outil, précise Claude Saint-Joly. Il offrira une capacité de traitement de 52 000 tonnes de déchets ménagers par an. »

Sa construction, qui devait démarrer en septembre 2018, subit des retards dans l'instruction des dossiers administratifs. L'opération devrait accuser un retard d'environ quatre mois, mais Claude Saint-Joly annonce avoir « déjà reçu l'ordre de service anticipé pour la construction du bâtiment administratif et la voirie ». Les travaux démarreront donc en février, pour une livraison programmée en septembre 2020.

Des enjeux à Albi, Lunel, Paris ou Nice

Urbaser Environnement, qui emploie 1 050 salariés en France (dont 70 au siège à Montpellier), se partage entre l'activité de conception et exploitation de centres de traitement des déchets et l'activité de collecte de déchets ménagers et nettoiement de voieries (40 à 45 M€ de chiffre d'affaires).

L'entreprise travaille pour de nombreuses collectivités françaises, comme les Métropoles de Montpellier Méditerranée, Nantes, Aix-Marseille-Provence et Charleville-Mezières, les Agglomérations de La Rochelle ou Marmande, les Villes de Paris et La Ciotat, ou les Syndicats de traitement de l'agglomération parisienne, de Varennes-Jarcy, de Chalosse, etc.

« En 2019, nous candidatons à de nombreux appels d'offres importants, comme l'unité de traitement des déchets de Trifyl à Albi, l'incinérateur Ocréal de Lunel aujourd'hui exploité par Suez Environnement et pour lequel nous répondons associés à Nicollin (attribution attendue en mars 2019, NDLR), l'usine d'incinération d'Isséane pour le Syctom de Paris (attribution attendue en juin 2019, NDLR)... Nous répondons aussi, associés à Véolia, à l'appel d'offres du Syctom de Paris pour le centre de transfert des déchets ménagers et le centre de tri de collecte sélective de Romainville (attribution attendue en juin 2019, NDLR). Autre renouvellement attendu dans l'année : celui du contrat d'exploitation de l'usine d'incinération de Nice-L'Ariane. »

A l'affût de croissance externe

La filiale française est également « à l'affût » d'opérations de croissance externe. Le consortium chinois, mené par le groupe China Tianying Inc. (CNTY), désormais propriétaire du groupe Urbaser, a en effet des ambitions élevées en terme de développement.

« Ils souhaitent faire passer le chiffre d'affaires du groupe de 1,7 Mds € à 3 Mds en cinq ans, et concernant la filiale française Urbaser Environnement, ils ambitionnent de l'installer au 3e rang des acteurs français, derrière Véolia et Suez Environnement, et de faire passer son chiffre d'affaires de 170 M€ à 500 M€, souligne Claude Saint-Joly. Ce qui ne pourra pas se faire uniquement sur de la croissance organique... L'arrivée des actionnaires chinois en 2016 a été comme un second souffle, notamment du fait de leurs capacités financières. »

* Groupe Urbaser : 1,7 Md €, 30 000 collaborateurs dans le monde.

Cécile Chaigneau

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