Urbasolar installe une centrale solaire géante chez Disneyland Paris

Le parc d'attraction Disneyland Paris va installer, à l'horizon 2023, 67 500 panneaux photovoltaïques au-dessus d'un parking de près de 10 000 places. Cette centrale solaire, grande comme 24 terrains de football, doit contribuer à la réduction d’environ 750 tonnes de CO2 émises par an au sein du territoire où le parc est implanté. Le projet est piloté par l'opérateur montpelliérain Urbasolar.
Urbasolar installe une centrale solaire géante sur les parkings visiteurs de Disneyland Paris.
Urbasolar installe une centrale solaire géante sur les parkings visiteurs de Disneyland Paris. (Crédits : DR)

Le 22 octobre, Disneyland Paris annonce la construction d'une centrale en ombrières photovoltaïques grande comme 24 terrains de football - l'une des plus grandes en Europe, selon le complexe ludique - qui verra le jour en plusieurs étapes sur son site de de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). La construction a démarré en juillet et devrait s'achever en 2023. Une première partie de la centrale sera opérationnelle au printemps 2021.

Réalisée en partenariat et co-investissement avec la société montpelliéraine Urbasolar (chiffre d'affaires au 30 avril 2020 : 131 M€, incluant la vente d'électricité), la centrale sera installée sur le parking visiteurs de 10 000 places. Elle comprendra 17 ha d'ombrières photovoltaïques et 67 500 panneaux solaires.

La production de 31 GWh/an, qui n'est pas destinée à l'autoconsommation, représente techniquement suffisamment d'énergie renouvelable pour alimenter environ 17 % de la consommation électrique actuelle du site Disneyland Paris. Soit « l'équivalent de la consommation énergétique annuelle d'une ville de 14 500 habitants », précise Disneyland Paris dans son communiqué, ajoutant que la centrale « contribuera à la réduction des émissions gaz à effet de serre (GES) à hauteur d'environ 750 tonnes de CO2 par an au sein du territoire local de Val d'Europe ».

Pratiques écoresponsables

Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus globale du parc d'attraction qui cherche à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à décarboner son approvisionnement énergétique.

Le site a ainsi déjà recours à l'énergie géothermique avec une centrale située à Villages Nature Paris, transformant la chaleur et la vapeur naturellement présentes dans le sol pour couvrir les besoins en chaleur (chauffage et eaux chaudes sanitaires) des Parcs Disney et du Disneyland Hôtel.

« En tant qu'entreprise et leader du tourisme, nous devons miser sur le développement durable de notre destination et de ses alentours en optant pour des pratiques écoresponsables », déclare Natacha Rafalski, présidente de Disneyland Paris, première destination touristique privée en Europe, alors que l'empreinte carbone du tourisme mondial reste considérable.

Selon une étude, parue en 2018 dans la revue Nature Climate Change, 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dus au tourisme (transport, alimentation, hébergement et achats des voyageurs compris). A titre de comparaison, le transport maritime représente 3 % des émissions mondiales de CO2.

Bon élève

Disneyland Paris serait le troisième site touristique européen (et le septième à l'échelle mondiale) le plus écoresponsable, selon un récent classement réalisé par Uswitch, comparateur en ligne de services énergétiques. Sur le Vieux-Continent, il se place derrière le Musée d'histoire naturelle de Tring (Royaume-Uni) et la tour Eiffel.

Évalué selon six critères (réduction de la consommation d'eau, faibles émissions, transports durables, efforts de reforestation, programmes de recyclage et recours aux énergies renouvelables), le parc francilien obtient la note de 42 sur 60.

A l'échelle internationale, Disney s'est engagé à réduire ses émissions de 50 % à l'horizon 2020 par rapport au niveau de 2012. En 2019, le groupe était déjà parvenu à réduire ses émissions nettes de 47 % par rapport à 2012.

Urbasolar aussi sur l'Oncopole de Toulouse

« Cette centrale solaire, initiée par Disneyland Paris, est sans précédent en Europe, déclarent Stéphanie Andrieu, directrice générale d'Urbasolar, et Arnaud Mine, Président d'Urbasolar. Il s'agit d'un projet réalisé sur mesure, totalement intégré à la stratégie d'innovation d'Urbasolar en matière de surveillance des systèmes et de gestion de l'énergie sur site. »

L'opérateur solaire montpelliérain (racheté en mai 2019 par le Suisse Axpo), a également annoncé, le 16 octobre, la mise en service la centrale solaire de l'Oncopole à Toulouse, « plus grande centrale en milieu urbain jamais réalisée à ce jour », selon lui.

Cette centrale photovoltaïque de 15 MWc est implantée sur les terrains pollués de l'ancienne usine AZF, victime d'une dramatique explosion le 21 septembre 2001. Située à proximité du centre-ville, elle se distingue par son esthétique innovante : un design validé par les Architectes des Bâtiments de France intégrant une pixellisation de l'image vue du ciel grâce à des panneaux colorés intercalés entre les modules photovoltaïques.

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