À Montpellier, Manuel Valls vante le dialogue État-Région

Présent à Montpellier, le Premier ministre a décrit la méthode de travail suivie avec Damien Alary, président de Région, lui permettant de signer, le 22 décembre, le contrat de plan sur 2015-2020. Après, néanmoins, 18 mois de discussion.
Manuel Valls et Damien Alary signent le protocole d'accord pour le CPER 2015-2020

Après les Pays de la Loire, la Bourgogne et la Bretagne, et avant de poursuivre son tour de France des régions en janvier prochain, le Premier ministre Manuel Valls a fait une halte à Montpellier, le 22 décembre, pour signer le contrat de plan État-Région (CPER) avec Damien Alary, président du Conseil régional Languedoc-Roussillon. Le protocole, qui couvre la période 2015-2020, permettra de mobiliser 449,75 M€ en faveur de la Région, soit 4 % de l'enveloppe nationale (12 Mds €).

Sept axes prioritaires ont été définis dans le cadre du CPER : la mobilité multimodale sur routes, rail et ports (448 M€ entre l'État et la Région), l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation (150 M€), la transition écologique et énergétique (700 M€), le numérique (5 M€), les filières d'avenir (28 M€), l'emploi (23,9 M€) et la culture et le patrimoine (23,9 M€), auxquels s'ajoute un volet territorial (150 M€), portant sur les espaces urbains, ruraux, et sur la future métropole montpelliéraine.

"En février dernier, avec seulement 313 M€, le compte n'y était pas et n'était pas à la hauteur des enjeux régionaux, a rappelé Damien Alary dans son discours. La négociation menée ici (avec le préfet de région, Pierre de Bousquet, NDLR) a été complexe. Le 19 novembre, le matin même de mon entrevue avec vous, Monsieur le Premier ministre, nous n'avions aucune garantie. Finalement, votre écoute s'est traduite concrètement par une enveloppe supplémentaire de 136 M€, soit 43 % de plus par rapport à septembre. J'y vois la reconnaissance du bien-fondé de notre projet régional."

De longues négociations

S'exprimant à son tour devant l'assemblée des conseillers régionaux (une première dans l'histoire de l'institution), Manuel Valls a admis qu'il avait fallu en passer par dix-huit mois de négociation avec la Région, tout en vantant la méthode suivie par l'État à cette occasion.

"Ce travail nous engage pour six ans, a souligné le Premier ministre. J'ai souhaité que nous le construisions, d'abord, dans le respect des élus. L'important, c'est l'intelligence collective, c'est l'idée que l'on se fait tous de l'intérêt général, à même de favoriser le développement national et local. Ensuite, la deuxième condition de ce dialogue était l'ambition. Les investissements porteront sur des projets structurants. Le contrat de plan rationalise les financements pour garantir la cohérence des politiques publiques. D'autres opérateurs seront mobilisés : l'Ademe, l'Agence de l'eau ou le Programme des Investissements d'Avenir (PIA), qui sera territorialisé. Cette méthode de travail entre l'État et la Région va nous permettre d'aboutir à des résultats concrets."

Un détail reste encore à régler entre les deux signataires du CPER. L'État indique que l'accord devra être validé avant le mois d'avril 2015, alors que Damien Alary, insistant sur un nécessaire consensus à trouver avec les élus départementaux, communautaires, et avec divers organismes (rectorat, recherche, etc.), n'évoque que "le premier semestre", sans autre précision.

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