Patrick Chekib et Arnaud Laurent sont deux entrepreneurs de Montpellier qui se sont officiellement lancés, le 12 mai, dans l'aventure du capital-risque, en créant XLR Capital. Disposant d'un capital de 2 M€, ils rayonnent entre la région Languedoc-Roussillon et Paris, où réside Didier Soucheyre, le troisième fondateur de ce nouvel accélérateur.
"Didier Soucheyre a une grande expérience dans les télécoms, Patrick Chekib dans le développement, le marketing et la stratégie commerciale, et moi-même dans les relations publiques pour des grands groupes, explique le directeur du développement d'XLR Capital, Arnaud Laurent. Pour nous, une start-up n'a pas de frontières. Un des points clefs, c'est de trouver des entreprises qui veulent globaliser à l'international."
XLR Capital apporte déjà son soutien à deux start-ups parisiennes, Onoff et Pydio. Mais la société pourrait très rapidement accompagner des jeunes entreprises installées en Languedoc-Roussillon :
"Nous avons eu une réunion lundi 11 mai au BIC de Montpellier, poursuit Arnaud Laurent. Il est très probable que l'on travaille avec des start-ups locales, que ce soit à Montpellier, à Nîmes ou à Béziers."
Influer sur le taux de réussite
Les trois fondateurs se définissent avant tout comme des entrepreneurs. Pour accélérer les entreprises, ils comptent avant tout se baser sur leurs compétences :
"Nous proposons deux modes d'accélération, explique Arnaud Laurent. L'accélération simple, où l'entreprise n'a pas besoin de lever de fonds : on travaille avec elle une dizaine de jours par mois pour développer le business. Et l'accélération avec un financement, où l'on injecte des fonds qui s'élèveront, en moyenne, à 200 000 €."
Patrick Chekib, directeur général XLR Capital, rajoute :
"La durée de notre programme d'accélération est de 18 mois minimum, l'objectif étant pour nous de rentabiliser à terme notre portefeuille et réellement influer sur le taux de réussite des participants."
De nouvelles compétences
XLR Capital compte, dans un premier temps, se concentrer sur un nombre limité d'une dizaine d'entreprises. Le président d'XLR Capital, Didier Soucheyre, confirme que le but est d'opter pour une démarche qualitative.
"Accélérer 20 entreprises en trois mois, c'est compliqué. Le risque est de survoler les dossiers. Nous l'avons vu au cours de notre propre expérience entrepreneuriale, faire décoller une entreprise est une course de fond. Il faut bien connaître les dossiers, appréhender les aspects techniques, avoir une proximité avec les dirigeants et s'engager pleinement à leurs côtés".
Les trois fondateurs sont également en recherche de partenaires pour ajouter des compétences à leur entreprise, et se mettre en position d'adresser un panel plus varié de start-ups à l'avenir. Arnaud Laurent évoque une piste :
"Dans nos profils, il n'y a pas de commercial pur et dur. Aux États-Unis, des structures comme la nôtre prennent souvent un commercial très expérimenté, qui est ensuite mutualisé au service des entreprises qu'elles accélèrent."
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