C'est la fin d'une histoire longue de 92 ans. La Banque Chaix a disparu, fin novembre, dans la fusion de sa maison-mère, la Banque Populaire Provençale et Corse (BPPC), avec la Banque Populaire Côte d'Azur.
"Les taux sont bas et plats de façon durable. Les contraintes règlementaires sont de plus en plus fortes, ce qui engendre des coûts trop importants. Dans ce contexte, la Banque Chaix, qui compte 77 000 clients, n'a plus la taille critique pour répondre aux attentes de ses clients", résume Christian du Payrat, qui restera comme le dernier directeur général de l'établissement (420 salariés, PNB : 63,2 M€, résultat net : 9,5 M€)
Née en 1924 à Barbentane (13), la Banque Chaix s'est développée dans le delta du Rhône, notamment auprès des viticulteurs et d'une clientèle patrimoniale. C'est ainsi qu'elle s'est étendue dans le Vaucluse, la Drôme, le Gard et l'Hérault.
Aujourd'hui, elle compte 14 agences dans l'ex-Languedoc-Roussillon. Nationalisée en 1982, privatisée à nouveau en 1987, elle est d'abord la propriété de CCF devenu HSBC France, puis du groupe Banque Populaire en 2009.
Un investissement de 40 M€ en 2012
Parce que la banque est s'est "endormie" jusque-là, la BPPC lance en 2012 un ambitieux plan de relance. Construction d'un nouveau siège à Avignon, relooking des agences, création d'un espace numérique pour les clients... Quelque 40 M€ sont investis dans ces opérations. Un investissement qui paraît démesuré au regard de la décision prise aujourd'hui.
"A l'époque, et aujourd'hui encore toutes les prévisions fournies nous indiquait une remontée des taux. Elle n'est jamais venue", souligne Christian du Payrat qui précise que depuis 2010 le nombre de clients a augmenté de 12 %, et que, sur la même période, l'encours moyen de crédit a augmenté de 69 % pour atteindre 1,47 Md€.
Afin de ne pas faire concurrence à la Banque Populaire du Sud, qui a pignon sur rue dans l'ex-Languedoc-Roussillon, les 14 agences de la Banque Chaix conserveront leur devanture soulignée d'une mention Banque Populaire Méditerranée.
Fin de course pour Neocean : pourquoi la startup sétoise a été liquidée
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !