Foot : Les bonnes recettes des clubs professionnels régionaux

Lors de la saison 2018-1019, les clubs Montpellier, Nîmes et Béziers ont affiché des finances dans le vert, selon le rapport de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnelle. Reste une question fondamentale, qui émerge clairement des comptes : la dépendance des clubs aux droits télé.
(Crédits : Darren Staples)

Les clubs de football professionnels d'Occitanie-Est affichent tous un exercice comptable dans le vert à l'issue de la saison 2018-2019*. Ainsi, le rapport annuel de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnelle (LFP) détaille qu'en Ligue 1, le Montpellier Hérault Sporting Club (MHSC), 6e du dernier championnat, et propriété de la famille Nicollin, a dégagé un résultat net de 3,5 M€.

De son côté, Nîmes Olympique, 9e la saison dernière et propriété de Rani Assaf, sort un bénéfice de 3,2 M€. Un bénéfice inédit dans l'histoire des Crocos, un club né en 1937.

A noter que l'an dernier, l'AS Béziers, présidée par Gérard Rocquet, qui évoluait alors en Ligue 2 avant de redescendre en National, a présenté des comptes à l'équilibre (+ 131 000 €) pour un budget légèrement supérieur à 6,5 M€.

Enjeu : diversifier les revenus

A la lecture de ce rapport, demeure un constat identique aux saisons précédentes : l'enjeu pour les clubs de football professionnels reste de diversifier leur revenu.

Pour l'heure, les équipes françaises demeurent trop largement "droguées aux droit télé", selon l'expression employée par Rani Assaf. Ainsi, sur les 71,66 M€ de recettes du MHSC, 31,7 M€ proviennent des droits télévisés. A Nîmes, la proportion est encore plus forte : 24,6 M€ sur 32,49 M€ de recettes la saison passée ! Et que dire de la Ligue 2 où ces droits (4 M€) ont constitué quasiment les deux-tiers du chiffre d'affaires de l'AS Béziers (6,57 M€) ?

En outre, cette situation pourrait ne pas s'arranger pour les clubs pros puisque lors de la saison 2020/2021, les droits négociés auprès de la LFP par l'opérateur Mediapro, au nez et à la barbe de Canal+ et BeIn Sports, augmenteront de 400 M€ à répartir entre 40 clubs...

Volonté d'affranchissement

En ce sens, la volonté des propriétaires des clubs de Montpellier et Nîmes de disposer de leur propre enceinte sportive à même des générer des revenus propres (à l'instar du Groupama Stadium pour l'Olympique Lyonnais) constitue une marque de volonté d'affranchissement.

La situation géographique du stade de la Mosson, en plein quartier prioritaire à la Paillade, est-il le seul frein ? Ou bien le MHSC subit-il la concurrence exacerbée du rugby et du handball ?

Toujours est-il que le club partage avec Dijon la place de lanterne rouge des billetteries de Ligue 1 en pourcentage de ses revenus (1,2 %), faisant nettement mieux en sponsoring (8e, 2,1 % de son CA) alors que Nîmes ferme le ban avec 0,4 % de ses recettes issues du monde de l'entreprise et des collectivités.

* Rodez Aveyron Football, qui évolue en Ligue 2 cette année, jouait l'an dernier en championnat de France amateur et ne figure pas dans ce rapport. Le Toulouse FC, lui, affiche une belle rentabilité (la deuxième derrière le PSG) à + 10,27 M€, au prix de la vente de nombreux joueurs, dont Issa Diop (25 M€). Aujourd'hui, le club est bon dernier de Ligue 1, avec 3 victoires au compteur.

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