Un "Monsieur financement" pour la LGV Montpellier-Perpignan

Lors du comité de pilotage du 22 octobre, l'État, la Région et les autres financeurs publics de la future LGV Montpellier-Perpignan ont acté la nomination prochaine d'un expert pour "optimiser" le plan de financement. Une précision de taille alors que la Cour des comptes questionne ouvertement l'intérêt d'ouvrir des lignes nouvelles.

Le dernier comité de pilotage de la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP), associant l'État, RFF, le Conseil régional et l'ensemble des autres collectivités finançant le projet, s'est conclu sur la nécessité de nommer un "Monsieur financement" pour, selon la terminologie soulignée par le préfet de région Pierre de Bousquet, "optimiser" cet aspect crucial du dossier.

Le lendemain, jeudi 23 octobre, la Cour des comptes publiait un rapport très attendu remettant en cause la rentabilité du réseau TGV actuel, et préconisant de concentrer en priorité les moyens financiers sur l'entretien du réseau existant. Selon le document, le financement de nombreux projets de LGV déjà lancés n'est pas assuré.

"J'ai fait une proposition pour répondre à l'inquiétude entourant les collectivités qui ont parfois des finances faibles, indique Damien Alary, président du Conseil régional. Nous devons nommer une personnalité qualifiée, un Monsieur financement car il faut minimiser les coûts et porter notre dossier devant l'Europe dans les meilleures conditions."

La procédure suivie actuellement vise, dans un premier temps, à faire co-financer par l'Europe une partie (maximum théorique : 40 %) des études préparatoires.

Le plan de financement devra être "construit le plus rapidement possible", selon Pierre de Bousquet, en fonction du tracé choisi. Le comité de pilotage a étudié un tracé qui, par endroits, s'écarte de celui défini antérieurement.

"Il existe dans une bande d'1 km plusieurs variantes de tracé selon divers critères que sont la faisabilité technique du projet, l'insertion dans le paysage rural et urbain, le respect de la loi sur l'eau, etc.", précise Karim Touati, directeur régional de RFF.

Le tracé sera ensuite soumis à concertation au travers de cinq réunions prévues dans quatre département, puis d'une autre série de concertations publiques, en 2015. Un comité de pilotage de décision sur la LNMP doit intervenir au plus tard le 17 juin 2015.

Le coût global du chantier, qui pourrait commencer "en 2020" selon Damien Alary, est estimé à 6,5 Mds €.

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