L’État va investir 7,6 M€ pour résorber 77 zones blanches en LRMP

Haro sur les zones blanches. L’État révèle, dans un document publié le 4 mars, un nouveau plan de résorption de ces espaces désertés par les opérateurs de téléphonie mobile. Objectif : en finir d’ici la fin 2016.
Cécile Chaigneau

Les plaintes des élus locaux dont les territoires sont privés de couverture en téléphonie mobile auront obligé l'État à trouver des solutions. Ces zones blanches, couvertes par aucun des quatre opérateurs nationaux (Orange, Numericable-SFR, Bouygues Telecom et Free) se situent souvent en zone rurale.

En mars 2015, le comité interministériel aux ruralités avait défini plusieurs mesures en faveur de la couverture mobile dans les territoires ruraux, déclinées dans la loi Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques : l'obligation pour les nouvelles zones blanches identifiées de disposer d'une couverture mobile avant la fin 2016 ou six mois après la mise à disposition du pylône, et l'amélioration de la couverture en internet mobile (3G ou 4G) avant juin 2017.

Le recensement des zones blanches résiduelles a débuté en juillet 2015 et il a permis de recenser plus de 200 communes potentiellement en zone blanche dans la grande région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées.

28 % des communes sont en LRMP

À l'issue de mesures réalisées sur le terrain pour vérifier la réalité de la couverture de téléphonie mobile, 72 zones blanches ont été identifiées, auxquelles s'ajoute un reliquat de cinq zones blanches du programme précédent. La région LRMP, du fait de sa géographie, est la région française qui héberge le plus de zones blanches résiduelles, avec 28 % des communes identifiées au niveau national.

Les zones blanches en LRMP - mars 2016

C'est le département de l'Aude qui compte le plus de communes dépourvues de couverture, soit 27, suivi du Lot avec 11. Ceux qui s'en sortent le mieux sont le Gers (1), les Pyrénées-Orientales, la Lozère et le Tarn (2) ou l'Aveyron et les Hautes-Pyrénées (3). Seul le département du Tarn-et-Garonne ne compte aucune zone blanche.

7,6 M€ pour la région

Le financement de ce nouveau plan de résorption prévoit une enveloppe de 30 M€ pour permettre à l'État de prendre en charge la totalité du coût de construction des sites de téléphonie. En LRMP, l'État mobilisera ainsi environ 7,6 M€ sur des sites mis à disposition et viabilisés par les collectivités locales. L'installation des équipements dits « actifs » (antennes et baies informatiques) est prise en charge par les opérateurs de télécommunications.

Les collectivités concernées doivent maintenant finaliser l'identification des terrains ou des sites (châteaux d'eau, etc.) adaptés à l'établissement d'un point haut mobile. Des comités de suivi régionaux se tiendront régulièrement durant l'année afin de s'assurer que les délais soient respectés et que le maximum de zones blanches soient résorbées avant fin 2016, comme le prévoit la loi.

Cécile Chaigneau

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Commentaire 1
à écrit le 06/03/2016 à 14:33
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En résumé, 100% du territoire va être pollué par les ondes ! Les électro-sensibles, dont le nombre ne cesse d'augmenter, vont être ravis !

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