Quelques mois après avoir annoncé un accord pour construire un nouveau stade de football, Philippe Saurel, président de la Métropole montpelliéraine et maire de la ville, flanqué de Louis Nicollin, président du MSHC, et de son fils Laurent, président délégué, ont annoncé qu'il sera bâti dans le quartier Cambacérès, à proximité de la future gare TGV de la Mogère. Les deux camps étaient tombés d'accord, en mai 2016, sur la nécessité d'un tel équipement après les multiples épisodes d'inondation ayant touché l'actuel Stade de la Mosson : les travaux d'une éventuelle mise aux normes avaient été chiffrés à 47 M€.

Un stade à 120 millions d'euros

« Le stade est inondable, il est construit en zone rouge, rappelle Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole. Les assurances ne veulent plus continuer à couvrir la réhabilitation de ce lieu sportif. Nous sommes trop près de la Mosson et il n'y a pas d'aménagement possible. »

Le futur stade affichera une capacité de 25 000 places, extensible à 30 000, et nécessitera un investissement global de 120 M€. « La Fédération Française de Football m'a déjà apporté son soutien plein et entier, poursuit Philippe Saurel. Nous demanderons également des aides de l'Etat, de la Région et du Département. Je n'exclus pas de faire appel à des financements privés et au naming. »

Après des études de faisabilité conduites en 2017, le chantier du nouveau stade devrait débuter en 2020. A noter qu'il s'inscrira dans un projet de complexe sportif, intégrant un palais de sports de 5 000 places qui accueillera notamment le Montpellier Handball et l'équipe de basket féminin de Lattes-Montpellier.

Le soulagement de Louis Nicollin

De son côté, Louis Nicollin table plutôt sur une affluence de 20 000 spectateurs, alors que la moyenne dans la saison de L1 en cours s'affiche à peine à 9 000 personnes. Il se dit soulagé par cette annonce.

« Nous sommes nés à la Paillade, donc c'est embêtant de quitter le quartier mais c'est désormais une question de survie pour le club, déclare le président du MHSC. Les infrastructures ne sont plus aux normes, les supporters ne veulent plus venir dans un stade qui a mal vieilli et qui ne correspond plus aux critères du football moderne. Nous avons réussi à nous relever après les dernières inondations qui nous avaient obligés à nous expatrier pendant 3 mois mais il faut penser à l'avenir. Quand je vois des stades comme Lyon, Nice, Marseille où les supporters bénéficient de toutes les commodités avec des brasseries, des bars... j'ai envie de voir ça à Montpellier. »

Le Stade de la Mosson sera reconverti, avec le Centre Nautique Neptune, en zone de loisirs et de sport dans le cadre du projet ANRU.