À Narbonne, Suez crée le BioResourceLab, son centre R&D sur les déchets organiques

Le 30 janvier, Suez a lancé, à Narbonne (11), la construction de son centre de recherche et d’innovation à rayonnement mondial, dédié à la valorisation des déchets organiques et baptisé le BioResourceLab. Le groupe ambitionne ainsi d'accélérer la révolution des bioressources.
Cécile Chaigneau
À Narbonne, le BioResourceLab sera le centre de recherche et d'innovation de Suez, dédié à la valorisation des déchets organiques.
À Narbonne, le BioResourceLab sera le centre de recherche et d'innovation de Suez, dédié à la valorisation des déchets organiques. (Crédits : Suez)

Le BioResourceLab sera le centre de recherche et d'innovation de Suez, dédié à la valorisation des déchets organiques et "à rayonnement mondial". La première pierre de cet équipement a symboliquement été posée le 30 janvier au cœur du nouvel Écopôle du Grand Narbonne, en présence de Philippe Maillard, directeur général adjoint France Suez, et de Loïc Voisin, directeur de l'innovation, du marketing et de la performance industrielle de Suez.

Il devrait être opérationnel dans le courant du premier semestre 2020.

En juin 2018, Suez avait déjà inauguré, également sur l'Ecopôle, un centre de tri de recyclage et de valorisation des déchets de 4 500 m2 (9,2 M€), exploité en délégation de service public par Suez pour l'agglomération du Grand Narbonne.

La révolution des bioressources

Ce projet de BioResourceLab a pour vocation « d'accompagner Suez et ses clients dans l'optimisation des solutions existantes et la mise au point de solutions innovantes pour la gestion de ces résidus ».

Dans un contexte porteur - 18 millions de tonnes de déchets organiques ont été collectés en France en 2018 -, Suez ambitionne de concrétiser et d'accélérer la révolution de ces "bioressources", constituées des déchets alimentaires, des déchets verts, des déchets issus du traitement des eaux usées, des papiers et cartons, des déchets bois et des déchets issus de l'agriculture et de l'industrie agro-alimentaire : après transformation, ils pourraient être ré-utilisées dans le cycle de production de nouveaux biens.

Il s'agira du 3e centre de recherche de Suez, avec le Centre international de recherche sur l'eau et l'environnement (CIRSEE), basé en région parisienne, et le Lyre (gestion quantitative et qualitative de l'eau pour limiter l'impact des métropoles sur leur environnement) à Bordeaux.

Collaborations avec des laboratoires de recherche régionaux

Le BioResourceLab (1 000 m2), qui représente un investissement de 5,2 M€, comprendra notamment un hall d'expérimentation de 350 m2 et 250 m2 de laboratoires. Il emploiera une quinzaine de scientifiques (chercheurs, ingénieurs scientifiques et doctorants), et sera dirigé par Marion Crest, actuellement responsable du Cluster eaux usées et déchets organiques au CIRSEE.

Il sera organisé autour de cinq axes de travail : mener des projets de recherche et d'innovation, améliorer les connaissances sur les déchets organiques, améliorer les solutions existantes de traitement, explorer et développer de nouvelles voies de valorisation des déchets organiques, et partager les connaissances avec la communauté scientifique, institutionnelle et normative.

Le BioResourceLab travaillera sur ces sujets en partenariat avec des laboratoires de recherche régionaux, comme l'INRA, LCA (Laboratoire de chimie agro-industrielle, à Toulouse), le Laboratoire de génie chimique (Toulouse), le LISBP (Laboratoire d'Ingénierie des Systèmes Biologiques et des Procédés, à Toulouse), Montpellier SupAgro, le Cirad (Montpellier) ou l'IATE (unité de recherche consacrée aux agro-polymères et technologies émergentes, à Montpellier).

Cécile Chaigneau

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