Novotek veut lever 4 M€

L’entreprise spécialisée dans la conception de chaudières à granulés bois et dans les solutions de cogénération, vise une levée de fonds de 3 à 4 M€ pour financer ses nombreux projets de développement.
Olivier Camp dirige Novotek, concepteur de chaudières de cogénération

Être capable de répondre à la demande : c'est l'objectif ultime de Novotek Industry, entreprise basée à Montpellier (34).

« Nous sommes obligés de refuser des commandes parce que notre outil de production n'est pas assez développé », indique Olivier Camp, le président de Novotek qui entend lever 4 M€.

À ce jour, assure-t-il, 8 fonds d'investissements s'intéressent au dossier.

« Pour l'instant, nous produisons jusqu'à 25 machines par mois, alors que nous pourrions facilement aller jusqu'à 100 avec des moyens supplémentaires », précise le dirigeant.

Pour se faire, il cherche déjà un bâtiment en friche industrielle pour installer son outil, et monter son chiffre d'affaire à 5 M€ en 2015 contre 1,2 M€ en 2014.

Joint-venture irlandaise

Pour l'heure, la société de 20 personnes continue néanmoins d'assurer une réponse à une demande croissante à l'export.

« Nous travaillons avec le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Maroc (où Novotek crée une filiale, NDLR) où la ressource bois est très présente », indique Olivier Camp.

Mais surtout, la société s'est rapprochée du groupe Wood Energy Solutions (WES), un groupe irlandais, spécialisé sur la fabrication de chaudières à granulés bois.

« C'est un groupe qui compte plus de 20 000 clients en Irlande, Angleterre, mais aussi en Italie, détaille Olivier Camp. Nous produisons pour eux nos chaudières sous marque blanche qu'ils revendent sous leur marque. »

Création de filière

Par ailleurs, la société, qui a été sélectionnée parmi quatre start-ups européennes pour participer au R20 (Sommet mondial des régions à Paris), s'est insérée dans le projet d'une création de filière de granulés bois, en sarment de vignes, avec la Chambre d'Agriculture et le Conseil général du Gard, la scierie UFV Bois, et la Région.

« Nos partenaires travaillent de concert sur cette question depuis 5 ans, explique Olivier Camp. Sachant qu'on peut tirer une tonne de granulés bois pour 1 ha de vigne, le cercle est vertueux : c'est une source de revenus complémentaires pour les viticulteurs, une source de matière première pour nous, et de la création d'emplois directs. »

En effet, si la filière pourrait mettre 3 à 4 ans pour se déployer, les estimations quant au potentiel de granulés de sarments en région est portée à 200 000 t, « soit 20 % de la consommation française de granulés bois classique », et 120 emplois créés.

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Commentaire 1
à écrit le 19/11/2014 à 14:38
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Pour se faire... si la filière pourrait...

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