L'achat du futur terrain pour la construction de la clinique de Ganges se fera dans l'année. Annoncé depuis le rachat de la clinique Saint-Louis par le groupe Cap Santé en janvier 2016, ce nouveau bâtiment doit anticiper l'évolution des besoins médicaux sur le territoire rural des Cévennes gangeoises, où la clinique touche une population parfois distante de plus de 40 km.

Lors de la reprise de la clinique à Languedoc Mutualité, Cap Santé avait épongé 8 M€ de dettes et injecté 3 M€ pour la modernisation de l'équipement. Dirigé désormais par Valérie Truffaz, l'établissement revendique 12 M€ de chiffre d'affaires en 2018 pour 131 salariés. Le groupe voudrait commencer la construction du nouvel ensemble en 2019.

"Il y a eu des difficultés à notre arrivée et cela a été plus long que prévu pour remettre du sens dans l'organisation, détaille Lamine Gharbi, président de Cap Santé. L'obtention de certification d'excellence A (en juin dernier, par la Haute Autorité de Santé, NDLR), couronne notre démarche pour créer du lien et une dynamique."

Deux terrains possibles

Un nouveau bâtiment de 10 000 m2 devrait désormais voir le jour sur la commune. Sur cette question, Lamine Gharbi annonce deux possibilités, dont une initiée par la mairie de Ganges, et revient sur l'historique de la négociation.

"Ma première idée portait sur un terrain de 3 ha, dont l'accord d'achat est caduc depuis le 31 décembre 2018. Ce terrain devrait devenir constructible dans le prochain PLU, mais je refuse désormais de céder à une envolée des prix par le propriétaire. La mairie nous propose également un terrain de 1,5 ha près de l'ancienne gare, qui pourrait aussi très bien convenir."

En attendant une éventuelle modification du PLU au cours de l'année, Lamine Gharbi veut "avancer sur les plans et avec les services de l'urbanisme".

La nouvelle construction, qui devrait coûter environ 1 500 € HT/m2 (hors aménagements et équipements), serait livrable 18 mois après la pose de la première pierre, soit une ouverture possible dès 2021.

Une offre de soins étoffées

En plus de la clinique, le nouvel ensemble comprendra les services de santé actuels attenants à Saint-Louis : radiologie, laboratoire d'analyses, dentistes. Toutes des entités indépendantes, gérées par des médecins libéraux, qui seront propriétaires de leurs murs, "la vocation du groupe n étant pas de louer des locaux à ses médecins".

L'axe médical fort de l'établissement sera la médecine gériatrique, et le projet prévoit une densification de l'offre chirurgicale et la poursuite du développement de la médecine gériatrique, avec deux médecins à temps plein.

"Le projet médical s'appuiera également sur des synergies avec les autres sites du groupe pour l'organisation des filières de soins et pour faire en sorte que les compétences médicales soient mutualisées par pôle », précise Laurent Ramon le directeur général du groupe.

La capacité d'accueil de la clinique pourrait alors atteindre les 35 000 patients par an, dont 15 000 hospitalisations.

La maternité de Ganges, qui est la plus petite du territoire de l'ex-Languedoc-Roussillon, comptabilise 292 naissances en 2018, et s'approche du seuil des 300.

"C'est un seuil administratif pas un objectif absolu, et nous sommes attentifs et vigilants à nos indicateurs qualité qui sont tous au vert.", rappelle Valérie Truffaz la directrice de la clinique.

L'ensemble devrait conserver le nom de clinique Saint-Louis.

Lors de ses voeux, le 17 janvier dernier, le maire de Ganges Michel Fratissier avait exprimé le "front uni" du conseil municipal derrière le projet de modernisation de l'établissement de santé et son soutien au groupe.