À Montpellier, Wild Sheep Studio travaille avec le géant japonais Sony

Il est le seul studio de développement de jeux vidéo indépendant en France à détenir un tel accord avec le géant japonais Sony. Wild Sheep Studio, créé notamment par le directeur artistique d’Ubisoft Michel Ancel, travaille sur son premier jeu Wild depuis ses nouveaux locaux montpelliérains de 600 m2.
Wild Sheep Studio développe le jeu vidéo Wild pour les consoles du Japonais Sony.
Wild Sheep Studio développe le jeu vidéo Wild pour les consoles du Japonais Sony. (Crédits : Wild Sheep Studio)

C'est dans le quartier Les Aubes que Wild Sheep Studio a élu domicile. Une maison de 650 m2 sur plusieurs étages, où travaillent les 35 salariés. Le choix de l'adresse ne doit rien au hasard, puisqu'il s'agit de locaux occupés par Ubisoft pendant plusieurs années, lors de la création de l'antenne de Montpellier par Michel Ancel en 1992.

Pour les six co-fondateurs de Wild Sheep Studio, dont cinq sont passés par Ubisoft, il s'agit donc d'un retour aux sources et d'une opportunité. Ces nouveaux bureaux vont accueillir la croissance du studio indépendant fondé en 2014, avec le développement de leur premier jeu baptisé « Wild », en exclusivité avec Sony.

Destiné aux consoles Sony

« Avec Sony, nous avons un accord appelé "second party", détaille Céline Tellier co-fondatrice et directrice de Wild Sheep Studio. La multinationale n'a pas de parts dans la société mais prend en charge les frais de développement du jeu grâce à des contrats renouvelés régulièrement, liés aux étapes d'avancement du projet. Il faut faire la différence avec un accord "first party", qui est un rachat total de la société indépendante ou un accord "third party", qui accorde une exclusivité limitée dans le temps à la maison mère. »

Le jeu Wild sera destiné uniquement aux consoles Sony et promet des innovations dans sa partie créative et artistique. C'est cette originalité qui aurait séduit le Japonais.

« Miser sur des projets plus créatifs fait partie de la stratégie d'un éditeur, continue Céline Tellier. C'est une prise de risque, d'autant que le niveau de rentabilité d'un jeu peut fortement varier, avec des coûts marketing parfois égaux aux coûts de développement. »

Ces coûts, justement, sont évalués à 300 000 € par mois pour faire fonctionner l'usine Wild Sheep Studio. Et si la date de sortie de Wild n'est pas définie, la croissance de la PME se poursuit avec l'installation dans les nouveaux locaux, qui peuvent accueillir les différentes équipes (sound design, graphistes, programmeurs, spécialistes en effets spéciaux) ou encore la production.

Recruter des profils spécifiques de haut niveau

Wild Sheep Studio devrait atteindre rapidement une cinquantaine d'employés et cherchent désormais à attirer les talents du secteur. Ces profils séniors avec plus de cinq d'expérience ou avec un jeu déjà sorti à leur actif, sont rares et demandés. Mais Wild Sheep Studio espère les attirer à Montpellier grâce à l'effervescence qui entoure la création de Wild.

L'entreprise va recruter sur quatre postes techniques importants de programmateurs code, gameplay, outils et graphisme. Pour anticiper les tâches inhérentes à cette campagne de recrutement et pour soutenir sa croissance, Wild Sheep Studio cherche également un collaborateur RH.

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