Ce que Phytocontrol va faire sur la prochaine expédition de Jean-Louis Etienne dans l’océan Austral

Le groupe nîmois Phytocontrol, spécialisé dans la sécurité sanitaire des eaux et des aliments, vient de signer une convention de mécénat avec le projet Polar Pod, expédition scientifique de Jean-Louis Etienne. Une première pour le laboratoire qui participera à l’analyse de données prélevées dans l’océan Austral.
Le Polar Pod, plateforme océanographique construite par l’IFREMER, habitée par 8 personnes et dédiée à l’étude de l’océan Austral, devrait partir fin 2023.
Le Polar Pod, plateforme océanographique construite par l’IFREMER, habitée par 8 personnes et dédiée à l’étude de l’océan Austral, devrait partir fin 2023. (Crédits : Polar Pod)

Spécialisé dans la sécurité sanitaire des eaux et des aliments, Le groupe nîmois Phytocontrol a signé, le 25 septembre 2020, une convention de mécénat avec Polar Pod, le projet d'expédition scientifique du médecin explorateur de renom, Jean-Louis Etienne.

« C'est une opportunité pour nous qui se transforme en une belle aventure. Votre motivation résonne en nous comme une évidence car Polar Pod est un projet fou, une mission à la Jules Verne, à la découverte de données scientifiques précieuses. Ce projet technologique et humain fait sens au sein de toute l'équipe du laboratoire », a déclaré avec enthousiasme le président de Phytocontrol, Mickaël Bresson.

Mickaël Bresson (président de Phytocontrol) et l'explorateur Jean-Louis Etienne

Mickaël Bresson (président de Phytocontrol) et l'explorateur Jean-Louis Etienne.

« Puits de carbone de la planète »

Infatigable défenseur de la planète, premier homme à avoir atteint le pôle Nord en solitaire, Jean-Louis Etienne (originaire du Tarn), explore depuis quarante ans les pôles Nord et Sud en traîneau, à ski, en ballon ou encore en capsule dérivante. Mais depuis dix ans, il rêve d'explorer l'océan Austral et ses cinquantièmes hurlants, à bord du Polar Pod, « navire vertical » équipé pour héberger 8 personnes (marins et scientifiques relevés régulièrement) avec six mois d'autonomie.

« L'océan Austral, plus grand puits de carbone de la planète et réserve de biodiversité sous-marine, est encore méconnu, assure Jean-Louis Etienne. Les campagnes océanographiques y sont rares. Or la communauté scientifique a besoin de mesures in situ. Conçu pour ne pas entrer en résonnance avec la houle, le Polar Pod sera un vaisseau écologique d'une grande stabilité qui permettra l'acquisition de données et d'observations sur le long terme. Ce sera également un grand projet pédagogique international. »

Lancement de la mission prévue pour 2023

La mission avait été annoncée pour 2021 mais la recherche de financement et le passage du Polar Pod au secteur public ont pris du retard.

Les études sont désormais bouclées (certification de la commission centrale de sécurité). L'Ifremer est chargé de la maîtrise d'ouvrage et l'Etat du financement de la construction, dont le montant devrait être officiellement connu en novembre prochain (en 2019, il avait été évoqué 15M € pour la construction et 13 M€ pour la phase d'exploitation).

La construction de Polar Pod devrait alors démarrer en 2021 et la mission lancée en 2023 pour une durée de trois ans (deux tours de 18 mois).

Projet de mécénat sur 4 ans

Clause de confidentialité oblige, le président de Phytocontrol évoque évasivement un soutien financier du projet à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros et un mécénat portant sur quatre ans.

En parallèle, le laboratoire nîmois aura pour mission d'analyser des prélèvements de l'eau de l'océan Austral. Les échantillons seront répartis dans les différents départements analytiques du groupe (microplastique, pesticide, radioactivité).

« Notre rôle technique est déconnecté de notre rôle de mécène, précise Mickaël Bresson. Nous en sommes à la genèse du projet, les contours de notre partenariat restant à discuter. Mais notre motivation est multiple car ce projet innovant et audacieux colle à notre image. Si nous sommes au service des clients industriels, nous sommes aussi au service de la sécurité environnementale. Procéder à des analyses en termes d'exploration scientifique anthropique dans l'océan Austral sera une première. Nous espérons être partie prenante de ce projet d'envergure qui implique 43 institutions de 12 pays. »

De son côté, Jean-Louis Etienne s'est dit « bluffé par la technicité de Phytocontrol et son excellence analytique reconnu au sein de toute la communauté scientifique ».

Pour rappel, le groupe Phytocontrol emploie 380 personnes et a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 25 M €.

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