Pourquoi Geoffroy Roux de Bézieux investit dans l’entreprise lozérienne BienManger.com

C’est par le biais de Notus Technologies, sa holding d’investissement, que Geoffroy Roux de Bézieux, actuel président du MEDEF, vient d’investir dans l’entreprise lozérienne BienManger.com, site de e-commerce spécialisé en épicerie fine, produits bio et vins. Pour quelle stratégie ? Réponse.
Cécile Chaigneau
Le site de e-commerce Bienmanger.com, qui propose 12.000 produits d'épicerie fine, produits bio et vins, a expédié quelque 200.000 colis en 2020 depuis la Lozère.
Le site de e-commerce Bienmanger.com, qui propose 12.000 produits d'épicerie fine, produits bio et vins, a expédié quelque 200.000 colis en 2020 depuis la Lozère. (Crédits : Bienmanger.com)

L'entreprise lozérienne BienManger.com, site de e-commerce spécialisé en épicerie fine, produits bio et vins, sort d'une année 2020 faite d'incertitude et de croissance à la fois, la crise sanitaire du Covid-19 ayant joué les accélérateurs. Créée il y a bientôt 21 ans, l'entreprise a élargi son périmètre à une offre du "bien-manger" et propose aussi des produits bio et des vins en ligne.

Le site lozérien de e-commerce propose 12.000 produits sélectionnés chez 1.600 producteurs. En 2020, il a reçu quelque 7,5 millions de visiteurs et expédié 200.000 colis en France essentiellement. Après un chiffre d'affaires de 10 millions d'euro sur son exercice 2019-2020 (clos au 30 juin 2020), BienManger.com, qui emploie 35 salariés, atteint les 12 millions d'euros sur l'exercice 2020-2021.

« Encaisser une grosse croissance, c'est compliqué, faisait observer Laurent Caplat, son cofondateur et président de BienManger.com, en février dernier alors que la crise sanitaire battait encore son plein. Certains mois, nous avions une croissance de 100%, il fallait donc dimensionner nos moyens en termes d'effectifs et nos ressources stocks, cartons, chariots, etc. Je pense que nous avons atteint le maximum de croissance que nous pouvons encaisser à ce niveau de moyens. »

Des synergies avec d'autres marques alimentaires

L'entreprise vient d'accueillir un investisseur à son capital à hauteur de 47% : Geoffroy Roux de Bézieux, actuel président du MEDEF (et fondateur The Phone House et Virgin mobile), par le biais de sa holding d'investissement Notus Technologies.

La philosophie de Notus Technologies : « accompagner des entrepreneurs dans le développement de leur entreprise ou des managers désirant se lancer et ayant besoin d'un soutien, aussi bien financier que de compétences ». Notus Technologies annonce pouvoir investir entre 1 et 10 millions d'euros sur fonds propres, et se présente comme « un actionnaire résolument de long terme ».

« Nous cherchions à reconfigurer notre actionnariat pour le consolider après la sortie de certains business angels notamment, indique aujourd'hui Laurent Caplat à La Tribune. Notus Technologies est un actionnaire qui amène de nombreuses garanties et nous avons été séduits par son côté très entrepreneur. Nous cherchions un actionnaire capable de nous accompagner sur le long terme et qui comprenne nos problématiques métiers à la fois agroalimentaire et e-commerce puisque nous sommes à la croisée des deux. »

Sur son site internet, Notus Technologies souligne que « la société BienManger.com a su construire une véritable expertise dans le commerce en ligne. Cet investissement est à la croisée des points forts de Notus Technologies : l'épicerie fine, le commerce en ligne, le développement de sociétés de niche à fort potentiel international. Notus Technologies aidera les fondateurs à accélérer la croissance de Bienmanger.com, notamment en mettant en place des synergies avec Oliviers&Co et le Fondant Baulois. »

Doubler le chiffre d'affaires

Créer des synergies avec d'autres entreprises dans lesquelles Notus Technologies a une participation est l'un des axes stratégiques pour booster le développement commercial en France et en Europe grâce au réseau de Geoffroy Roux de Bézieux.

« Ce qui saute aux yeux, c'est qu'Oliviers&Co s'est internationalisé rapidement et a aujourd'hui des structures et des entrepôts dans différents pays, ce qui crée un boulevard pour s'implanter en s'appuyant sur ces structures », note Laurent Caplat, qui précise réaliser 10% de son chiffre d'affaires à l'export.

Objectif de l'opération capitalistique : doper la croissance de l'entreprise pour doubler son chiffre d'affaires.

« C'est un objectif raisonnable dans ce monde de la foodtech, confirme le dirigeant. On ne fait pas des plans sur la comète, on est sur une trajectoire et on veut la poursuivre avec une croissance raisonnable. »

Le dirigeant et son frère Julien Caplat, directeur général, restent aux commandes opérationnelles de l'entreprise.

Cécile Chaigneau

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