Pourquoi Bio-UV rachète l’entreprise toulousaine Corelec

Le 29 octobre, le spécialiste de la désinfection de l’eau par ultraviolet BIO-UV annonce la signature d’un protocole pour l’acquisition de l’entreprise toulousaine Corelec (solutions de traitement de l’eau de piscines par électrolyse de sel). Objectifs : créer le premier acteur français pour le traitement de l’eau de piscines sans chimie et accélérer sur ce segment récréatif, stratégique et en forte croissance.
Cécile Chaigneau
Bio-UV, spécialiste du traitement de l'eau par UV, rachète Corelec, spécialiste du traitement des eaux de piscines par électrolyse de sel.
Bio-UV, spécialiste du traitement de l'eau par UV, rachète Corelec, spécialiste du traitement des eaux de piscines par électrolyse de sel. (Crédits : DR)

L'entreprise héraultaise BIO-UV Group, cotée sur Euronext Growth et spécialiste des systèmes de traitement et de désinfection de l'eau par ultraviolets, annonce le 29 octobre la signature d'un protocole d'acquisition de 100% du capital de la société toulousaine Corelec, spécialiste des solutions de traitement de l'eau de piscine par électrolyse de sel. L'acquisition sera finalisée et effective au plus tard le 9 novembre prochain.

« Corelec remplit tous les critères que nous nous étions fixés dans le cadre de notre stratégie de croissance externe, souligne Benoît Gillmann, P-dg de Bio-UV Group. Une technologie propre dans l'univers de la désinfection sans chimie, une gamme de produits et des réseaux commerciaux complémentaires, de solides performances financières, avec un chiffre d'affaires en forte croissance et une rentabilité élevée, fortement relutive pour Bio-UV Group. Nous sommes très confiants sur le succès de ce projet de rapprochement tant nos technologies, nos canaux de distribution et nos positionnements sont parfaitement complémentaires, face à un marché de la piscine privée immense et en forte croissance. »

« Aller à l'export »

L'entreprise Corelec est l'un des principaux constructeurs français de solutions électroniques de traitement des eaux de piscines, avec une gamme complète d'électrolyseurs de sel et de systèmes de régulation de pH sous la marque Akeron. Elle emploie 25 collaborateurs et dispose d'un bureau d'études et d'une unité d'assemblage.

Interrogé sur la concurrence dans laquelle se situent les deux technologies de traitement des eaux de piscine de Bio-UV (par rayons ultraviolets) et Corelec (électrolyse de sel), Benoît Gillmann répond : « Nous avons mis au point, avec un autre partenaire que Corelec, et lancé cette année une nouvelle solution, baptisée O'Clear, qui combine les technologies par ultraviolets et par électrolyse, mais avec une salinité basse, à destination du marché de la piscine car beaucoup de piscinistes ne se sentent pas de vendre la technologie UV. Cela nous permet de sortir de la niche UV sur le segment récréatif, qui est stratégique et en forte croissance... On a alors imaginé acquérir une société spécialisée sur l'électrolyse avec qui développer notre solution O'Clear. Avec Corelec, nous allons proposer des solutions complémentaires et nous allons pouvoir aller à l'export de façon plus importante. Vraisemblablement, cette activité devrait générer de la création d'emplois dès 2022 ».

Corelec distribue ses solutions sur l'ensemble du territoire français et réalise environ 10% de son chiffre d'affaires à l'export. Bio-UV indique que Corelec réalise « 10 millions d'euros de chiffre d'affaires sur neuf mois (à fin septembre 2021), en croissance de + 93% par rapport à la même période en 2020, et une rentabilité très significative avec une marge d'EBITDA supérieure à 30% ».

L'ensemble des salariés de Corelec sera repris dans le cadre de l'opération de rachat. Loïc Le Ravallec, actionnaire majoritaire et dirigeant de Corelec, intègrera le conseil d'administration de Bio-UV et restera à la tête de l'entreprise toulousaine.

« Les armateurs reportent la mise aux normes de leurs navires »

Selon Bio-UV, « le 4ème trimestre 2021 de BIO-UV Group est marqué par un moindre accroissement de l'activité de la division Maritime (Bio-SEA) et l'objectif 2021 de chiffre d'affaires de cette division ne sera pas atteint ».

L'explication donnée par Bio-UV : « Faisant face à des niveaux d'activité records, le secteur du fret maritime est actuellement sous tension. Pour répondre à l'explosion de la demande, de nombreux armateurs privilégient l'optimisation des taux d'utilisation de leur flotte et reportent la mise aux normes et l'équipement de leurs navires en systèmes de traitement des eaux de ballast ».

L'entreprise évoque également « des exemptions accordées par rapport à la date réglementaire d'équipement de certains navires, reportant sur les années 2022, 2023 et 2024 une partie des prévisions d'équipement prévues en 2021 ».

« Dans ce contexte, l'objectif de croissance organique à deux chiffres de l'activité de Bio-UV Group sur l'exercice 2021 ne sera pas atteint, indique Bio-UV. En revanche, l'activité de la division Terrestre continue de s'inscrire en croissance organique significative au 2nd semestre et va s'accélérer avec la contribution de Corelec. »

Le groupe confirme toutefois l'objectif d'accroissement de sa rentabilité en 2021 (hors impact relutif de Corelec), « déjà matérialisé au premier semestre 2021, avec une marge d'EBITDA semestriel de 12,6% contre 9,1% un an plus tôt ».

Cécile Chaigneau

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