La filière pomme veut conforter sa présence en Espagne

Présente du 15 au 17 octobre au salon Fruit Attraction à Madrid, la filière pomme, avec 80 000 tonnes produites annuellement en région, veut conforter sa position sur le marché espagnol et palier son retard en marketing et promotion, sur un marché européen de plus en plus tendu.
Station de conditionnement de pommes

C'est clairement une offensive marketing. Pour la première fois, la filière pomme régionale se regroupe sous bannière Sud de France, au salon Fruit Attraction. Du 15 au 17 octobre à Madrid, six entreprises du secteur (JMC Fruits, Origine Cévennes, Château de Nages, Cofruid'Oc, Bio Audema et Imago pour les pommes bio) occuperont, avec quatre autres PME régionales des filières fruits et légumes, un stand collectif de 130 m2.

 « C'est un marché très ouvert, fortement concurrentiel, pour lequel la notion de marque, de signature d'entreprise, est important », analyse Didier Crabos, directeur de Cofruid'Oc.

Avec 30 000 tonnes de pommes par an, la coopérative héraultaise regroupant une quarantaine d'adhérents dans l'Hérault, le Gard et à Manosque (13), n'écoule qu'une faible partie de sa production (500 tonnes) vers l'Espagne, essentiellement consommatrice de variétés Golden et Fuji produites dans les Alpes et le Sud Ouest. Pour autant, Cofruid'Oc Méditerranée, qui réalise 95% de son chiffre d'affaires (23 M€) sur la pomme, entend bien « développer le marché espagnol ». Tendance confirmée par l'ensemble de la filière, qui avec 80 000 tonnes annuelles, est 5ème fournisseur de pommes en Espagne.

 "Le regroupement est donc nécessaire pour avoir une présence marketing forte devant des concurrents comme l'Italie constitués en consortiums de producteurs avec d'important moyens marketing", analyse Raphaël Martinez, président de la filière Fruits et légumes Languedoc-Roussillon, la région se distinguant au contraire par un tissu de PME régionales, avec un ratio de production entre 10 000 et 20 000 tonnes.

En pleine saison de récolte (d'août à décembre), ce rendez-vous de mi-saison avec la filière, qui précède Fruit Logistica (du 4 au 6 février) et le Medfel (du 21 au 23 avril 2015), offre un second souffle aux entreprises du secteur, confrontées à une hausse de la production européenne, de 1 million de tonnes par rapport à 2013. « Avec 11 900 000 tonnes estimées, les conditions climatiques du printemps et de l'été ont été propices au développement de fruits de qualité, en quantité », analyse Raphaël Martinez.

Cette surproduction oblige à prospecter de nouveaux clients, sur un marché « tétanisé », selon Raphaël Martinez, par plusieurs facteurs : la réduction des budgets des ménages bousculant les rapports entre l'offre et la demande et les effets induits de l'embargo russe, première importateur mondial de fruits frais (pommes en tête, avec une valeur de 1,14 M€ de pommes expédiées en 2014 selon les douanes françaises).

« C'est un facteur négatif, qui par répercussion à l'échelle européenne, peut impacter la région indirectement par engorgement du marché et peser sur les prix et donc les revenus des agriculteurs », nuance Raphaël Martinez.

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Commentaire 1
à écrit le 21/10/2020 à 15:30
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