Les vins de Pays d’Oc adoptent une norme pour satisfaire les importateurs

L'indication géographique protégée Pays d'Oc est à l’origine de la création de l’ISO 26000 pour le secteur viticole. Elle qualifie la responsabilité sociale des entreprises. Pour les producteurs rencontrés lors de l'annonce officielle, le 2 juin, c'est aussi une exigence pour conserver certains marchés à l’export.
Le lancement de l’ISO 26000 (responsabilité sociale des entreprises) s’est tenu mardi 2 juin au Domaine de Verchant.

C'est une exigence du marché particulièrement forte à l'étranger. Les importateurs de vins ciblent de plus ne plus leur politique d'achat vers des entreprises engagées dans politique dite de  « responsabilité sociale », un vaste champ comprenant respect de l'environnement, conditions de travail, et politique de développement durable au sens large.

Ainsi, les viticulteurs de l'IGP Pays d'Oc (15 % de la production française) se sont montrés proactifs, en partenariat avec l'Afnor, pour l'adaptation à la filière vin de la norme ISO 26000 afférente à la RSE.

« La Société des Alcools du Québec prévoit d'ici 2020 de réserver 20% des vins qu'elle distribue à des entreprises ayant une politique RSE forte », explique Linda Filone, responsable RSE au sein d'Inter OC.

Une norme très recherchée

Sur le territoire de l'IGP, l'argument a de l'écho puisque le Canada est le deuxième pays à l'export. Ainsi certaines entreprises ont déjà été séduites telle BLB Vignobles, à Combaillaux (34), dirigée par Bruno le Breton :

« Pour une PME comme la mienne (12 salariés, CA : 3 M€), c'est un investissement en temps passé et en préparation d'environ 30 000 €. C'est beaucoup moins cher qu'un plan marketing. Cela parle directement à nos acheteurs sur une norme internationale », vante le dirigeant de ce vignoble qui réalise 95 % de son CA à l'export.

« Aujourd'hui, il n'y a aucune obligation, mais certains distributeurs tels que Walmart font déjà des audits autour de la RSE et bientôt, ce qui n'est à cette heure qu'une recommandation pourrait devenir un pré-requis pour pénétrer ou conserver certains marchés », poursuit Linda Filone. En France, Metro, Carrefour, C10 et Intermarché mènent également ce type d'audits dans le cadre de leur politique achat.

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