Le confiseur allemand Haribo souhaite réorganiser son activité industrielle. Une volonté qui passe par la suppression d'une quarantaine de postes au sein de son usine d'Uzès (30) qui emploie actuellement quelque 350 salariés.
"On nous a présentés un plan de départs volontaires qui concerne les salariés proches de l'âge de la retraite, explique Michel Mirabel, délégué CGT au sein de l'usine gardoise. La direction propose leur donner une prime de départ et de racheter les trimestres éventuellement manquants."
À ce jour, aucun syndicat maison n'a signé le projet proposé par la direction qui promet, contre signature, de ne pas toucher à l'emploi sur le site jusqu'en 2020.
Vastes réorganisations internes
"À la CGT, nous craignons clairement qu'en 2020 l'usine ferme, d'autant qu'Haribo est en train de construire une grande usine en Allemagne, ce qui entraînera forcément des fermetures dans le reste du groupe", lance Michel Mirabel.
D'ici la fin de l'année, la fabrication de guimauve, entrant notamment dans la composition des Chamallows, sera délocalisée en Belgique tandis que la fabrication de petites bouteilles d'alcool de menthe (Ricqlès) sera prochainement transférée en Chine, son premier marché. La réorganisation prévue par la direction prévoit en outre l'externalisation de certains métiers tels que ceux du nettoyage.
Les syndicats CGT, FO et CFDT de l'usine appellent à une grève le 31 mars prochain. Contactée, la direction d'Haribo France n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.
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