La future Safer LRMP va modifier son modèle de fonctionnement

Davantage de transparence et un échelon départemental plus fort : tel est l’objectif assigné à la future Safer LRMP. Issue de la fusion des trois Safer existantes en région, cette nouvelle entité devrait voir le jour en avril 2017. Une demande d’agrément a été envoyée le 21 juin à l’État.
Les représentants des trois Safer existant sur le périmètre de la nouvelle grande région se sont rencontrés à Maurin (34) le 21 juin.

« En début d'année 2017, une nouvelle Safer sera constituée à l'échelle de la nouvelle région LRMP, annonce Michel Baylac, le président de la Safer GHL (Gascogne-Haut-Languedoc), le 21 juin, à Maurin (34). Cette nouvelle entreprise sera issue de la fusion des trois Safer existantes : la Safalt (Safer Aveyron, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne), la Safer GHL et la Safer LR. »

« Fusion amicale » ou « fusion-création » mais surtout fusion-absorption, cette opération se réalise par l'absorption des deux autres Safer par la Safalt.

« C'était le montage juridique le moins onéreux, explique Michel Baylac. Eu égard au volume de leur stock, c'est sur la Safalt que notre choix s'est arrêté pour réaliser l'absorption. »

Recherche nom et président

Les trois Safer ont adopté les statuts de la future entreprise dont le siège social sera située à Toulouse. Organisée sous forme de société anonyme à but non lucratif, son capital social avoisinera les 7 M€.

Reste à préciser le nom de cette nouvelle entité. L'idée d'utiliser le nom de la grande région ne fait pas l'unanimité quand l'hypothèse d'Occitanie est évoquée.

« Peut-être devrons-nous rajouter quelque chose pour être plus représentatif », indique Michel Baylac.

La présidence de la nouvelle Safer reste également à définir. A priori, le poids prépondérant de la Safer LR (70 salariés, 100 M€ de CA) ne suffirait pas à légitimer son leadership. À charge aux 23 administrateurs de la future Safer d'élire leur représentant, en avril prochain.

Loi d'Avenir

Autre aspect de la gouvernance, l'évolution du conseil d'administration des Safer afin d'en accroître la transparence et la représentativité. Voulue par la Loi d'Avenir pour l'agriculture, cette évolution vise à mieux équilibrer les instances décisionnelles des Safer en organisant leurs CA en trois collèges, équilibrés en nombre, de 8 membres maximum.

Enfin, l'un des points clefs de cette nouvelle organisation est l'influence grandissante de l'échelon départemental.

« Avec les CDT, comités techniques départementaux, le département est un échelon prépondérant dans notre organisation, indique Dominique Granier, le président de la Safer LR. Ils vont avoir un rôle de plus en plus important. »

En région LRMP, les 13 CTD se réuniront entre six et 11 fois par an. Le rôle de l'instance régionale sera de donner une "cohérence" et une "cohésion" à leurs actions sur le terrain, précise Frédéric André, le directeur général de la Safer LR.

« Les CTD devront aller plus loin dans le travail et dans les arbitrages à donner, indique Dominique Barrau, président de la Safalt. Aujourd'hui, chaque CTD fait remonter un ou deux dossiers qu'il ne peut arbitrer. À l'échelle de la grande région, la Safer n'aura pas le temps de gérer 26 dossiers à chaque conseil d'administration. »

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