Agrotech : SMAG s’engage dans un programme de R&D avec Arterris

Un contrat pour un programme collaboratif de R&D vient d’être signé entre le spécialiste montpelliérain de l’agro-digital, SMAG, et le groupe coopératif régional Arterris. En vue, des innovations qui répondront aux problématiques des acteurs de l’agriculture régionale : réduction des intrants, prédiction des maladies, etc.
Cécile Chaigneau

SMAG, l'entreprise montpelliéraine spécialisée dans les solutions digitales pour le secteur agricole, annonce avoir signé la semaine dernière un contrat avec le groupe coopératif agricole Arterris (25 000 adhérents répartis sur 350 000 ha 760 M€ de chiffre d'affaires, 1 800 salariés) portant sur un programme collaboratif de R&D.

« Le groupe coopératif, très ancré en Occitanie, a souhaité miser sur le Studio Agro-Digital et sur SMAG en particulier pour enclencher ce programme, explique Stéphane Marcel, directeur général de SMAG. Nous avons établi une road-map commune d'innovations que nous souhaitons développer et qui seront testées dans deux fermes expérimentales représentatives de l'agriculture régionale et propriétés d'Arterris, l'une du côté de Castelnaudary, l'autre dans l'Hérault, afin de s'assurer qu'elles créent bien de la valeur. »

Diminuer les intrants

Le dirigeant évoque plusieurs sujets de R&D, en lien avec les spécificités agricoles régionales et qui seront traités dans le cadre de ce programme collaboratif.

« La réduction des intrants au sens large, notamment le pilotage de la fertilisation ; l'usage des produits phytopharmaceutiques et la question de la prédiction précoce des maladies et de la mise en place de traitements plus efficients ; l'intra-parcellaire et les protocoles d'échange d'informations entre le software et les consoles des tracteurs pour leur permettre, grâce au GPS, d'identifier les besoins de la plante au bon moment, toujours dans une logique de diminution des intrants. Nous travaillerons également sur les objets connectés, en particulier les stations-météo et les pièges à insectes. Notre station-météo, aujourd'hui, donne une météo de précision à 3, 5 et 10 jours, ce qui est déjà bien, mais il s'agit d'aller plus loin pour déterminer les périodes optimales de traitement et de semis, ou les périodes d'irrigation et la dose nécessaire. »

Intérêts réciproques

Stéphane Marcel ne communique pas sur l'engagement financier de ce partenariat, mais évoque des « montants significatifs ». Les deux entreprises se sont engagées sur trois ans, reconductibles.

« Ce partenariat permet à Arterris de gagner du temps, assure Stéphane Marcel. Le savoir-faire agro-digital est difficile à mettre en œuvre dans une organisation comme Arterris, alors que nous, nous avons déjà des choses dans les tuyaux ! Quant à notre intérêt, il est de créer du lien avec une coopérative régionale et d'avoir à proximité des fermes expérimentales où tester nos solutions. »

Un réseau de fermes digitales

Ces fermes feront partie d'un projet plus vaste de SMAG, un « living-lab » de quelque mille fermes digitales que Stéphane Marcel souhaite créer sur tout le territoire.

« SMAG compte 30 000 agriculteurs qui utilisent ses solutions et certaines fermes seront candidates, précise-t-il. L'idée est de constituer un réseau où toutes les fermes seront équipées de la même manière et étalonnées sur même dispositif. Nous y ferons des diagnostics d'exploitation afin de mesurer si l'adoption de certaines innovations permet d'améliorer la situation de l'exploitation agricole. L'objectif est de prouver scientifiquement que le digital peut créer de la valeur, de montrer qu'on peut tendre vers une réduction significative des pesticides grâce à l'adoption de l'innovation digitale. »

Cécile Chaigneau

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