Jeune pousse du secteur agroalimentaire, Le Petit Béret est fondée par Fathi et Rachid Benni en 2012, avec le concours de Dominique Laporte, meilleur sommelier de France. Le but des deux frères, par ailleurs ingénieurs des mines et agro-alimentaire ? Fabriquer une boisson sans alcool, avec une base de raisin et un goût proche du vin.

Installée à Innovosud à Béziers (34), la société affiche 350 000 € de CA en 2017 et six salariés. Après cinq années d'existence, elle réalise sa première levée de fonds et affiche sa philosophie "différente".

"On fait de la food, le cycle innovation est très lent et nous avons mâturé notre modèle économique, détaille Fathi Benni, P-dg du Petit Béret. On a travaillé les assemblages, la complexité aromatique et acquis un savoir-faire. Nous prêtons également attention au taux de sucre qui est bas sur nos boissons, contrairement à un jus de raisin par exemple."

Grâce à cette levée de fonds de 600 000 € auprès d'un pool d'investisseurs (InVivo Invest, Angels for Food et Terralia Venture Innovation), les créateurs espèrent pouvoir doubler leur volume de production actuel (150 000 bouteilles).

Du sans alcool, pour quelle demande ?

L'entreprise va aussi continuer son développement à l'international, et finalise actuellement un accord avec une société de distribution en Turquie.

Déjà présente en Amérique du nord ou au Maghreb, elle vise des marchés comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar. Cette boisson sans alcool s'adresse-t-elle alors en premier lieu aux marchés musulmans ?

"On n'est pas qu'un vin halal, mais une innovation technologique, affirme Fathi Benni. Notre processus de fabrication garantit 0,0 % d'alcool, mais nous avons travaillé notre teneur en sucre et c'est un produit végan, sans sulfites. Au final, les musulmans représentent 15 % de notre clientèle. "

Distribuée dans plus de 2 000 points de ventes (50 % GD et 50 % cavistes), la marque compte six références et 30 % de sa production est exportée.

Un accord local avec Vinadeis

Parallèlement, Le Petit Béret entend renforcer ses liens avec le territoire et s'associe avec Vinadeis pour "créer des synergies de production régionale".

"Nous souhaitons nous approvisionner en matière première auprès de vignerons du groupe. L'objectif étant de valoriser la filière en recrutant de nouveaux consommateurs et en ouvrant des marchés additionnels."

Avec un accompagnement innovation de bpifrance et le soutien du Crédit Agricole, le montant total de l'aide financière obtenue par l'entreprise se monte à près de 800 000 €.