Pays d’Oc IGP booste sa croissance à l’export

En 2017, Pays d’Oc IGP a conforté son leadership économique avec une production pesant plus de la moitié de l’offre régionale. La mise en place d’un pacte de confiance entre metteurs en marché et producteurs vise à tirer sa croissance en Europe et vers les pays tiers.
Pays d'Oc IGP pèse 57 % des volumes au niveau de la région Occitanie
Pays d'Oc IGP pèse 57 % des volumes au niveau de la région Occitanie (Crédits : Pays d'Oc IGP)

Plus grand label mondial de production de cépages, Pays d'Oc IGP produit annuellement 6 à 6,6 millions d'hectolitres et pèse 57 % des volumes au niveau de la région Occitanie. Nouveau relai de croissance en France, le rosé s'est imposé ces deux dernières années avec une augmentation des volumes de 9,4 %, positionnant ainsi Pays d'Oc IGP comme le premier producteur de vins rosés en France.

Percée à l'export en Asie et aux USA

Après un recul à l'export dû à des effets de conjoncture (faibles récoltes imputables aux aléas climatiques, déréférencement de l'IG Pays d'Oc sur le marché allemand face à la concurrence déloyale des vins italiens et espagnols, spéculation...) l'année 2017 a enregistré une reprise des exportations. Dynamique en volume (+ 6,1%) et en valeur (+ 3,2%), le marché des exportations vins Pays d'Oc IGP (2,4 millions d'hectolitres) représente aujourd'hui 74 % du volume exporté des vins du bassin Languedoc-Roussillon - devant les AOC (16 %) et les IGP Sud de France et Côtes Catalanes (10 %).

« En 2018, Pays d'Oc pourra répondre à la demande dynamique des marchés internationaux, assure Florence Barthes, Directeur Général Pays d'Oc IGP. La notoriété du label est un facteur de compétitivité à l'export pour nos grandes marques car l'origine Pays d'Oc IGP est un élément différenciant. »

Cette percée à l'export tient, en effet, en grande partie aux investissements réalisés dans les pays tiers par les grandes marques (Groupe Castel, Vinadeis, Grands Chais de France mais également Domaines Paul Mas, Anne de Joyeuse, Gérard Bertrand ...) qui ouvrent clairement le marché. Les résultats sont probants : + 17,1% vers l'Asie, +25,4% vers les États-Unis, une reprise des volumes sur l'Allemagne (+ 7% par rapport à 2016) et des actions de notoriété en cours au Japon, au Royaume-Uni, aux Pays Bas.

L'union fait la force

Mais ce regain de compétitivité internationale s'explique surtout par la confiance du marché.

« Nous avons réussi à mettre en place un pacte de confiance entre metteurs en marché et producteurs afin de défendre conjointement à la fois notre signe de qualité porteur de valeur ajoutée pour les vignerons et l'image des grandes marques commerciales qui le véhiculent », explique Florence Barthes.

Alors que 85 % des volumes (5,3 M hl) sont vendus en vrac au négoce, le dialogue constructif a ouvert un débat sur la contractualisation pluriannuelle (sur trois, cinq ou huit ans) visant à structurer et organiser à moyen terme la filière Pays d'Oc IGP pour l'ensemble de sa gamme : un socle avec les produits d'appel ou MDD, un cœur de gamme avec les grandes marques nationales et enfin les hauts de gamme en GMS et CHR. Cette meilleure visibilité doit, en outre, permettre de positionner au juste prix la valeur de chaque segment de façon à être compétitif.

« Nous avons beaucoup misé sur le discours d'Emmanuel Macron à Rungis le 11 octobre dernier qui a appelé les filières à se prendre en main. Nous souhaitons vivement, qu'au niveau du ministère de l'Économie et des Finances et du ministère de l'Agriculture dont nous dépendons, le message soit entendu :  on ne peut pas demander aux professionnels de la filière viticole d'unir leur force et d'avoir un pilotage économique par bassin sans leur en donner les moyens », estime Florence Barthes.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.