Snacking écoresponsable : Il était un Fruit lève 1,6 M€

L’entreprise montpelliéraine Il était un Fruit, qui produit des fruits et légumes séchés, boucle sa 2e levée de fonds et prend le virage de la commercialisation à plus grande échelle. Elle vient également d’obtenir un financement qui lui permettra d’investir dans une ligne de séchage à plus grande capacité.
Cécile Chaigneau
Laure Vidal, fondatrice et dirigeante de Il était un Fruit à Montpellier.
Laure Vidal, fondatrice et dirigeante de Il était un Fruit à Montpellier. (Crédits : La Tribune)

Il était un Fruit* propose, depuis 2014, des fruits et des légumes séchés, issus de productions locales déclassées, à consommer en pauses snacking, à l'apéritif ou au goûter. Son process de séchage utilise une technologie initialement élaborée en collaboration de recherche avec le CIRAD.

La marque est aujourd'hui présente en grande distribution dans environ 1 000 points de vente partout en France, notamment chez les enseignes Carrefour, Auchan, Géant, Monoprix, et régionalement chez Intermarché́, Leclerc et Système U.

Les produits sont également disponibles en circuits spécialisés, l'entreprise annonçant plus de 50 points de vente (en particulier dans les magasins vrac Day by Day) et en restauration hors domicile : restauration scolaire (notamment sur la Ville de Montpellier depuis le début 2019, à Marseille, dans les collèges de l'Hérault, à la cuisine centrale de Toulouse ou à Gigean), vente à emporter en cafétéria d'entreprise et stations-services.

Une gamme bio dans les rayons en janvier 2020

Pour soutenir son développement commercial et marketing, l'entreprise vient de boucler une 2e levée de fonds de 1,6 M€ (la 1ère, de 1M€, avait été réalisée en novembre 2016), auprès de ses partenaires historiques (IRDI Soridec Gestion, Sofilaro, Seventure, Vivacto, Angels for food) et de différents business angels, sur lesquels la dirigeante Laure Vidal préfère rester discrète.

« Cette levée de fonds a pour objectif d'investir dans le marketing et la commercialisation à l'échelle de deux ans, précise-t-elle. Nous allons recruter quelques commerciaux pour compléter notre équipe actuelle - un commercial salarié sur le sud-ouest, 2 chefs de secteurs externes en région parisienne, un à Lyon et un sur le quart sud-est - et investir pour développer une marque forte, identifiable par les consommateurs, notamment sur sa démarche écoresponsable. »

Après le lancement, en janvier 2019, de sa gamme apéritif avec des carottes séchées, Il était un Fruit la complètera en janvier par des betteraves et des panais séchés, « car la demande est en croissance », souligne Laure Vidal.

« Nous sommes en train de lancer une gamme bio pour les enfants, baptisée "Mon goûter bio", ajoute la dirigeante. Il s'agira de pommes bio et de pommes à la fraise. Elle sera dans les rayons en test innovation chez Franprix dans 50 points de vente à Paris courant janvier prochain. Il faut savoir que la capacité en matières premières bio locales est limitée en France et à prix un peu plus élevé. Nous ciblons donc en priorité les enfants car lorsqu'on est parent, on construit la santé de ses enfants et on est donc prêts à payer un peu plus pour de meilleurs produits. »

Multiplier la capacité de séchage par trois

En 2020, l'entreprise, installée au MIN de Montpellier, va investir sur son outil de production en automatisant une partie de la ligne de transformation. Elle prévoit ainsi de multiplier par trois sa capacité de séchage grâce à un tunnel de séchage en continu, un investissement soutenu par le fonds FEADER via la Région Occitanie Occitanie « à hauteur 30 % ».

« Aujourd'hui, nous sommes limités par notre outil, qui ne permettrait pas de réaliser plus de 1,5 M€ de chiffre d'affaires si on le faisait tourner à plein, explique Laure Vidal. Le plan d'investissement est prêt et nous espérons que l'outil sera opérationnel au 1er semestre 2020. C'est urgent ! »

Il était un Fruit, qui emploie aujourd'hui 15 personnes, prévoit de recruter en 2020 des ouvriers, un chef d'équipe, et un à 2 commerciaux. Après un chiffre d'affaires de 400 000 € sur l'exercice 2017-2018 (clôt au 30 juin 2018), Laure Vidal mise sur une multiplication par 2 à 2,5 en 2019, pour atteindre les 2 M€ en 2020.

* L'entreprise est lauréate de la cérémonie du Gala des Ambassadeurs d'Occitanie, organisée par La Tribune Occitanie-Montpellier le 12 novembre, dans la catégorie "Écologie".

Cécile Chaigneau

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