Première blockchain du vin en Occitanie pour un Minervois bio

Les Celliers Jean d’Alibert sont les premiers opérateurs de la région Occitanie à déployer la blockchain. En partenariat avec la Maison Johanès Boubée, filiale vin de Carrefour, ils introduisent cette technologie sur un Minervois bio pour garantir au consommateur traçabilité et transparence sur la chaîne d’élaboration de ce vin.
Les Celliers Jean d’Alibert sont les premiers opérateurs de la région Occitanie à déployer la blockchain, permettant aux consommateurs de trouver des informations sur le lieu de récolte, les producteurs, les chiffres-clés, le mode de production ou les certifications bio.
Les Celliers Jean d’Alibert sont les premiers opérateurs de la région Occitanie à déployer la blockchain, permettant aux consommateurs de trouver des informations sur le lieu de récolte, les producteurs, les chiffres-clés, le mode de production ou les certifications bio. (Crédits : DR)

La filière vin adopte la technologie blockchain. En partenariat avec la Maison Johanès Boubée, filiale vin de Carrefour, les Celliers Jean d'Alibert sont les tous premiers de la filière vin d'Occitanie à déployer cette technologie visant à garantir au consommateur la traçabilité et la transparence sur toute la chaîne de production du vin.

Cette entreprise de négoce et d'embouteillage, émanation de caves coopératives du Minervois, travaille depuis plus de trente ans avec la Maison Johanès Boubée, qui lui achète une partie de sa production. En 2018, les deux partenaires ont lancé une nouvelle cuvée en AOC Minervois : la Cave d'Augustin Florent. C'est sur cette cuvée qu'ils ont annoncé, le 30 juin, déployer cette technologie de la blockchain.

Répondre à l'attente des consommateurs

« Les consommateurs sont en attente d'informations sur l'origine et le mode de production des produits qu'ils consomment, et cette technologie de la blockchain permet de répondre à cette demande », explique Eric Yung, directeur général de Maison Johanès Boubée.

Grâce à un QR Code qu'il peut flasher sur la contre-étiquette, le consommateur a accès à une interface regroupant toute une série d'informations sur le parcours produit, de la vigne jusqu'à la mise en rayon : lieu de récolte, photo des producteurs, chiffres-clés, mode de production, parcours produit, ainsi que toutes les certifications exigées aux différents stades d'élaboration d'un vin bio. Toutes ces données sont sécurisées et infalsifiables.

Le projet a été initié il y a un an.

« C'est un projet collaboratif, raconte Isabelle Charnot, directrice Qualité & Développement durable de la Maison Johanès Boubée. Les équipes des trois partenaires - Celliers Jean d'Alibert, Maison Johanès Boubée et Carrefour - ont été mobilisées, chacun étant responsable des données qu'il fournit. Nous disposons d'énormément d'informations, il a d'abord fallu faire une sélection de celles les plus pertinentes pour le consommateur. C'est un projet fédérateur qui ramène de l'humain dans la chaîne de production. Il apporte de la transparence sur les étapes et les acteurs qui, ensemble, produisent un vin bon, bio et accessible. »

« Donner du sens à la démarche bio »

« C'est plus de travail car il faut collecter toutes ces informations, mais ce projet crée du lien entre producteur et consommateur, et il donne encore plus de sens à la démarche bio de nos producteurs », estime Jean-Luc Bourrel, directeur de cave des Celliers Jean d'Alibert, qui espère par ailleurs que la puissance de feu du groupe Carrefour en termes de communication permettra de doper les ventes de cette cuvée, vendue 4 euros la bouteille.

Une première blockchain vin a été lancée en février 2020 par Carrefour et sa filiale vin sur un Bordeaux bio de la cave de Rauzan. Sur cette première expérience, le taux de consultation des informations est de 10 à 15 pour 1.000, un score supérieur à celui d'autres produits alimentaires. Les ventes de cette cuvée ont progressé de 7% suite au déploiement de la blockchain.

Carrefour avait déployé la blockchain à partir de 2018 d'abord sur un poulet fermier. Aujourd'hui cette technologie est développée sur une quarantaine de produits alimentaire dont deux vins bio. D'autres cuvées bio issus d'autres régions devraient à l'avenir compléter cette offre.

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