Les Costières de Nîmes persistent dans leur engagement environnemental

Engagée de longue date dans une démarche environnementale, l’AOC Costières de Nîmes, dont 30% du vignoble est en bio, conversion bio ou biodynamie, a l’ambition de progresser encore dans cette voie vertueuse.
L'équipe de l'AOC Costières de Nîmes renforce son engagement dans des démarches respectueuses de l'environnement.
L'équipe de l'AOC Costières de Nîmes renforce son engagement dans des démarches respectueuses de l'environnement. (Crédits : DR)

L'AOC Costières de Nîmes est résolument engagée dans la préservation de l'environnement et veut le faire savoir.

« Certaines appellations communiquent beaucoup sur ce thème sans être forcément plus engagées que nous, déclare Aurélie Pujol, directrice du syndicat des Costières de Nîmes. Nous avons décidé d'adapter notre communication pour mieux valoriser toutes les actions menées en faveur de l'environnement et du paysage au sein de notre appellation. »

L'engagement environnemental de l'appellation nîmoise ne date pas d'hier. Les Costières de Nîmes ont ainsi été la première AOC à se doter d'une charte paysagère et environnementale dès 2006. Dans ce cadre, le syndicat a mis a disposition des vignerons une sorte de boîte à outils pour la mise en valeur des paysages : restauration du bâti, création de sentiers vignerons, pratiques pour favoriser la biodiversité... Une trentaine de vignerons se sont associés activement à cette démarche.

Enherbement, haies, pierriers....

L'appellation s'est ensuite engagée dans le programme européen Life+BioDivine. Mené de 2010 à 2014 dans sept vignobles en France, en Espagne et au Portugal, ce projet visait à encourager des techniques de gestion du parcellaire viticole favorables à la biodiversité dans le vignoble.

Dans ce cadre, plus d'une vingtaine de vignerons de l'appellation se sont engagés dans la mise en place d'actions favorables à la biodiversité : enherbement des inter-rangs, plantation de haies, réalisation de pierriers et mise en place de la lutte biologique par confusion sexuelle.

Grâce à tout ce travail de sensibilisation, l'appellation peut aujourd'hui afficher des chiffres flatteurs : 66% des surfaces sont certifiées par un label environnemental, dont 31 en bio, conversion bio ou biodynamie.

Mieux maîtriser l'irrigation

Lors de la présentation du bilan des vendanges 2022, Bernard Angelras, le président du syndicat, a martelé sa volonté de poursuivre dans cette voie, dévoilant une feuille de route majoritairement orientée vers des démarches environnementales. Une réflexion est notamment engagée au sein du syndicat pour intégrer des Vifa (variété à fin d'adaptation) dans le cahier des charges.

« Lors de notre prochaine AG, nous présenterons la liste des cépages résistants aux maladies ou à la sécheresse que nous nous proposerons d'expérimenter pendant dix ans, afin d'introduire les plus intéressants dans notre cahier des charges », indique Aurélie Pujol.

Autre objectif prioritaire : l'optimisation des pratiques d'irrigation. Les deux-tiers du vignoble des Costières de Nîmes sont irrigables. Le syndicat veut donc accompagner les vignerons dans une meilleure maîtrise des techniques d'irrigation, avec la mise en place d'un réseau de parcelles-pilotes pour suivre au plus près les besoins en eau de la vigne et décider les dates et volumes d'eau optimum pour irriguer.

Défendre le vignoble menacé par l'urbanisation

Autre cheval de bataille : la préservation du potentiel de production. Dans un contexte de forte urbanisation, le syndicat entend suivre de près les projets d'urbanisation et s'opposer à ceux qu'il jugerait trop consommateurs d'espace.

C'est le cas d'un projet de carrière à Beaucaire, qui menace une surface de 45 hectares.

« Nous travaillons activement contre ce projet qui va détruire un des plus beaux terroirs de l'appellation », confie la directrice.

Enfin le syndicat va poursuivre l'accompagnement des vignerons pour la mise en place de pratiques favorables à la biodiversité. Un guide pratique et opérationnel sur la plantation des arbres et haies sera réalisé avec des recommandations sur les espèces à privilégier. Le syndicat a prévu d'investir 180.000 euros sur deux ans (40% de son budget annuel) pour la mise en œuvre de ce programme.

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