Sonia Rykiel réfute les accusations de Little Marcel

Suite à l'article d'Objectif Languedoc-Roussillon, paru le 12 juin, où Little Marcel l'accusait de s'arroger le concept de rayures multicolores sans l'avoir déposé, Sonia Rykiel le revendique à nouveau comme "symbole emblématique" de sa marque.
Les rayures multicolores de Little Marcel sont au centre d'un lourd contentieux avec Sonia Rykiel

Au terme d'une procédure déclenchée en 2009 devant les tribunaux, la société de Sonia Rykiel a obtenu, en 2014, la condamnation de Little Marcel pour "des actes de concurrence déloyale et de parasitisme économique". Contacté en juin dernier par Objectif Languedoc-Roussillon,  Éric Schieven, co-fondateur de la marque gardoise, regrettait d'être pris pour cible par Sonia Rykiel, accusant cette dernière de s'approprier le concept de rayures multicolores, présenté comme "l'ADN de Little Marcel", "sans l'avoir déposé".

Éric Langon, directeur général de Sonia Rykiel, a contacté notre magazine pour expliciter la position adoptée par sa société dans cette affaire, s'agissant notamment des faits ayant valu deux condamnations à Little Marcel, en 2011 et 2012, confirmées en 2014.

"Ces faits consistent en la reprise pléthorique, sur une multitude de produits vestimentaires et accessoires, par Little Marcel des Rayures Multico de Sonia Rykiel, écrit-il dans un courrier adressé à Objectif Languedoc-Roussillon. Ces rayures très particulières sont des "rayures horizontales de couleurs - vives - différentes, de même largeur, en alternance avec des rayures noires, sous forme de séquences régulières". Ces rayures spécifiques caractérisent, selon les juridictions françaises, un "symbole emblématique", et constituent un élément majeur de l'identité visuelle de la société Sonia Rykiel. En conséquence, cet élément d'identité visuelle ne peut être usurpé par une autre société."

Sur la notion de parasitisme (le fait pour un tiers de vivre en parasite dans le sillage d'un autre en profitant sans rien dépenser de ses efforts et de son savoir-faire), qui est spécifiquement reproché à Little Marcel, Éric Langon apporte l'éclairage suivant :

"Par ailleurs, Sonia Rykiel ne revendique bien sûr aucun monopole sur les rayures en tant que telles, qui peuvent être utilisées par tous. Elle n'agit que contre les sociétés (et il n'en existe presque aucune à part Little Marcel) qui cherchent à s'accaparer son "identité visuelle", son "ADN", et à la parasiter "en s'immisçant dans le sillage de Sonia Rykiel, tant dans le principe des rayures multicolores que dans leur assemblage et leurs variations, en profitant indûment des investissements consentis ou de sa notoriété. Soucieuse de défendre ses intérêts et de faire valoir ses droits, la société Sonia Rykiel s'attend naturellement à ce que Little Marcel adopte un comportement compatible avec la loyauté commerciale et l'exécution de bonne foi des décisions de justice rendues."

Éric Schieven se plaignant par ailleurs d'être "pris dans le viseur, sans plus nous lâcher" par la société Sonia Rykiel, celle-ci fait un point sur l'état des procédures, et sur le zèle supposé que, selon le co-fondateur de Little Marcel, elle démontrerait à cette occasion.

"L'arrêt du 30 octobre 2014 est à présent définitif puisque Little Marcel n'a pas introduit de pourvoi devant la Cour de cassation. C'est donc avec une grande surprise que la société Sonia Rykiel a découvert dans l'article précité que M. Schieven via Little Marcel, pourtant sanctionnée par les juges, annonçait souhaiter poursuivre son entreprise d'usurpation, de dévalorisation et de banalisation des Rayures Multico. Il est particulièrement choquant, dans ces conditions, que Little Marcel se présente comme la victime d'un acharnement de la part de Sonia Rykiel alors que c'est Little Marcel qui affirme haut et fort vouloir récidiver."

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