Orchestra veut lever 45 M€ pour faire sa révolution omnicanal

Orchestra-Prémaman (puériculture et mode enfantine) annonce qu'il veut lever au moins 45 M€, d'ici le 29 septembre, en vue d'accélérer sa croissance. Parmi les axes privilégiés : une nouvelle offre de e-commerce qui verrait le groupe, d'ici deux ans, en capacité de livrer partout en moins de deux heures.
Le grouve veut lever jusqu'à 70 M€ avec cette opération

Orchestra-Prémaman vient d'annoncer le lancement d'une offre à prix ferme (OPF) visant à lever, d'ici le 29 septembre, 45 M€ en bourse, dont 30 M€ par augmentation de capital, et 15 M€ via cession d'actions par l'actionnaire de contrôle. En cas de succès, cette opération serait suivie d'une opération secondaire d'un montant de 70 M€, auquel cas l'augmentation de capital atteindrait 40 M€, et la cession d'actions 30 M€.

La "revanche des magasins" sur internet

L'objectif de cette opération boursière est notamment, pour le groupe spécialiste du textile enfants et de la puériculture, est de mettre en place un nouveau système de vente par internet de type omnicanal (7 % de l'activité à ce jour, soit 35 M€). L'effort d'investissement s'élèverait à 30 ou 40 M€ en un an et demi, en terme de formation et déploiement d'un nouveau progiciel.

"Nous développons un progiciel pour avoir une meilleure gestion de nos stocks et être au plus prés des besoins des clients, explique Pierre Mestre, président du groupe Orchestra-Prémaman. Le constat est qu'il n'existe plus de frontière entre le vente en ligne et en magasin. Notre volonté est donc de faire, tout à la fois, de la commande en magasin, de la livraison en magasin et de la livraison par magasin. C'est une forme de révolution : le personnel en magasin sera aussi formé pour préparer les commandes en ligne et chaque magasin fonctionnera donc comme un point logistique. L'objectif est, d'ici deux à trois ans, de pouvoir livrer partout en moins de deux heures. Amazon n'a qu'à bien se tenir, car notre maillage est tel que nous avons un point de vente entre 1 et 30 km de l'endroit où vit le client. Ce sera un peu la revanche des magasins première génération sur internet."

Nouvel effort sur la franchise

Par ailleurs, l'OPF doit aussi permettre à Orchestra, dont le siège est situé à Saint-Aunès (34), de poursuivre l'effort de modernisation sur ses plates-formes logistiques, avec la mécanisation de l'extension du site de Montpellier, et celle du site d'Arras en globalité, toutes deux récemment engagées.

Enfin, Orchestra veut accroître la couverture en magasins de ses différents marchés. Après avoir beaucoup investi depuis trois ans dans l'implantation de megastores (formats d'au moins 800 m2), le groupe veut privilégier son métier de franchiseur.

"Nous allons développer le marché français à 70 % selon cet axe, et en dehors de la France, nous allons cibler les zones où nous sommes encore peu connus, explique Pierre Mestre. Sur des marchés tels que l'Allemagne, où nous comptons seulement cinq magasins, et l'Italie, où nous n'en avons que quatre, nous allons créer de grandes succursales pour démontrer notre savoir-faire aux investisseurs et franchisés."

Orchestra (2 800 collaborateurs dans le monde), qui souhaite devenir "un des trois acteurs du podium mondial", veut porter son chiffre d'affaires de 500 m€ à 1 Md€ en 2019. Il indique que les pourparlers avec le groupe américain Destination Maternity se poursuivent, après une phase d'audits respectifs.

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