Orchestra annonce la création de son Campus à Odysséum

Le 5 octobre, Pierre Mestre, le P-dg d’Orchestra, a présenté son projet de Campus Orchestra qui pourrait sortir de terre en 2022 à Odysséum, à Montpellier. Le spécialiste de la mode enfants et de puériculture veut notamment y installer son siège social, un nouveau mégastore et une école de formation au design.
Cécile Chaigneau
Le 5 octobre 2017 à Montpellier, Pierre Mestre (Orchestra) et Philippe Saurel (M3M) annoncent la création du Campus Orchestra.

Le groupe héraultais Orchestra-Prémaman (siège : Saint-Aunès, 34), dirigé par Pierre Mestre et spécialisé dans la puériculture et la mode enfants, vient d'annoncer qu'il allait créer un Campus Orchestra sur la ZAC montpelliéraine Odysséum Est (65 000 à 80 000 m2, aménagés par la SA3M pour le compte de Montpellier Méditerranée Métropole), sur une superficie de 38 000 m2.

Pierre Mestre était aux côtés de Philippe Saurel, président de la Métropole, le 5 octobre, pour confirmer de concert qu'ils avaient signé un protocole d'intention et d'études sur un terrain à la pointe de cette zone.

« C'est un lieu emblématique et visible, en relation avec nouveau quartier Cambacérès, c'est-à-dire une zone intermodale très accessible », souligne Philippe Saurel.

La phase d'études est programmée sur 18 mois. Le projet pourrait sortir de terre, suivant une estimation raisonnable et réaliste, aux alentours de 2022.

Une école de formation au design

Le géant de la puériculture et de mode enfantine (3 057 salariés dans le monde, dont 600 à Saint-Aunès) ne va pas tarder à se trouver à l'étroit à Saint-Aunès.

Son projet est d'envergure et nécessitera un investissement de 40 à 50 M€, créant quelque 500 emplois supplémentaires.

Le Campus Orchestra comprendra le siège social et les bureaux du groupe avec un design center et un showroom, de la restauration d'entreprise et une salle de sport, le tout sur 15 000 m2, mais aussi une école de formation au design (2 000 m2), un retail park de l'enfance (15 0000 m2), une crèche/halte-garderie (1 000 m2), et un hôtel (5 000 m2) « pour recevoir nos clients, franchisés et fournisseurs ».

« Nous souhaitons regrouper les fonctions essentielles de création de valeur, déclare Pierre Mestre. La France et l'Europe n'avanceront pas en faisant du hard-discount ! La valeur, c'est la création, le design. Nous allons y développer une école de design des produits de l'enfant. Et à côté, nous y mettrons notre plus beau magasin. »

La stratégie des mégastores

Car le groupe poursuit sa stratégie de mégastore, lancée avec le magasin de Saint-Aunès, le 1e grand format (3 000 m2) d'une série qui en compte à ce jour 150 (sur les 650 du groupe dans une quarantaine de pays).

« Aujourd'hui, notre plus grand mégastore, 6 000 m2, se trouve à Tanger, précise Pierre Mestre. Celui de Montpellier fera entre 8 000 et 10 000 m2... Les détaillants traditionnels, dont nous sommes, sont en train d'aller eux aussi sur internet. Les ventes sur internet représentent aujourd'hui 6 % de notre chiffre d'affaires en vêtements, et nous serons à 20 % dans moins de cinq ans. La stratégie d'Orchestra, avec ses grands magasins, est d'avoir des lieux d'approvisionnement pour internet afin de permettre au consommateur d'être livré immédiatement. Ceci est possible avec les porte-avions que sont ces mégastores, où sont présentés 15 000 références. Le commerce physique devient une base pour le commerce digital. Le magasin de Montpellier sera pilote dans les outils digitaux. »

Ce projet signe-t-il à terme la fermeture du site de Saint-Aunès ? Selon Pierre Mestre, s'il en sera en effet terminé des bureaux, la partie logistique restera et se spécialisera dans les livraisons internet pour toute l'Europe. Quant au mégastore, sa pérennité sera largement entamée par l'arrivée du mégastore montpelliérain

« Le bail du magasin de Saint-Aunès se termine dans quelques années, répond Pierre Mestre. A minima, la superficie sera diminuée car Montpellier ne peut pas accueillir deux mégastores. »

Renforcement en Afrique et Moyen-Orient

Les résultats annuels du groupe, sur l'exercice allant du 1e mars 2016 au 28 février 2017, faisaient état d'un chiffre d'affaires en hausse de 8,7 %, à 608,3 M€ (559,6 M€ en 2015-2016), dont 62,6 % réalisés en France, mais aussi d'une marge brute qui se contracte, et d'un résultat net consolidé, passé dans le rouge, de 33,6 M€. « Des résultats en repli qui reflètent la mutation en cours du parc de magasins dans un marché très concurrentiel », avait estimé Orchestra-Prémaman dans son communiqué officiel.

« Aujourd'hui, nous créons une cinquantaine de magasins supplémentaires par an, commente Pierre Mestre. Nous venons de signer de gros contrats dans des pays où nous sommes partiellement présents, comme en Algérie avec le 1e groupe privé Cévital, en Arabie Saoudite, ou encore avec CFAO pour implanter une soixantaine de magasins dans Afrique francophone... Nous continuons d'observer le marché mais cette année, nous revenons à des opérations extrêmement mesurées. »

Le groupe annonçait, à la mi-septembre, des discussions en vue d'une prise de participation de 40 % dans le groupe belge Baby Kid (23 magasins).

Quant au projet d'implantation d'une plate-forme logistique de 50 000 m2 sur la zone de Grézan, à Nîmes (30), annoncé en janvier dernier, il est toujours en cours, avec un objectif de livraison pour 2019.

« En attendant, nous avons déposé une demande de permis d'extension pour le site d'Arras », ajoute Pierre Mestre.

Cécile Chaigneau

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