Créée en 2014 par Paul Morlet, Lunettes Pour Tous a d'abord testé son concept dans ses boutiques historiques de Paris (1er arrondissement) et Lyon (3e arrondissement). Elle y propose alors des lunettes vendues rapidement sur place, pour un prix minimum de 10 €.

Cette start-up de l'optique intéresse très vite le patron de Free, Xavier Niel, qui devient son investisseur principal, et partage aujourd'hui le capital de la société avec le fondateur Paul Morlet.

Lunettes Pour Tous exploite désormais 15 magasins dans l'Hexagone, dont Toulouse, Nice, Nantes, Marseille, et désormais Montpellier. Elle prévoit une ouverture par mois en 2019, pour atteindre 25 boutiques.

"2019 est l'année où nous avons pu dupliquer notre modèle ; on sait quels sont les niveaux de loyers que nous pouvons accepter pour être rentables et quelles sont les localisations à privilégier", affirme Paul Morlet.

140 ventes quotidiennes au démarrage

La boutique de Montpellier reprend l'emplacement de l'ancien France Loisirs, allée Jules Milhau. Sur ces 133 m2, l'enseigne aurait déjà vendu 140 paires de lunettes par jour depuis son ouverture vendredi.

"Nous visons 200 ventes par jour et un chiffre d'affaires de 3,5 M€ à partir de 2020, détaille encore Paul Morlet. C'est un bon démarrage pour nous."

Une usine dans le magasin

Pour tenir ces cadences, Lunettes Pour Tous a embauché 27 personnes, dont des opticiens diplômés, des monteurs ou des optométristes. Treize salariés sont dédiés à la partie technique de la boutique.

Car pour tirer les prix vers le bas, ce nouvel acteur de l'optique installe un vrai laboratoire dans chaque magasin. Les examens de vue peuvent être réalisés sur place gratuitement, et la découpe des verres se fait également dans l'arrière boutique grâce à une machine spécifique importée du Japon.

Le client a ensuite le choix entre 25 000 verres (qui couvre environ 80 % des corrections optiques) et 600 modèles de montures.

Une ouverture à Nîmes en 2020 ?

Si les prix varient de dix euros la monture complète, à 220 € pour certains verres correcteurs, Lunettes Pour Tous revendique un panier moyen à 42 €, et base son modèle économique sur la quantité.

"Ce qui coûte cher dans l'optique, c'est le temps passé avec le client, 40 minutes en moyenne. Notre modèle est rentable si nous ne passons que 10 minutes avec lui", conclut encore Paul Morlet.

En 2018, Lunettes Pour Tous revendique un chiffre d'affaires consolidé global de 21 M€. À la fin de l'année 2019, la marque espère avoir à son actif 25 boutiques en France et gérer environ 700 salariés.

En Occitanie, après avoir ouvert deux boutiques à Toulouse et Montpellier, Paul Morlet souhaiterait investir à Nîmes (30), probablement à l'horizon mai 2020. Un emplacement au sein de la galerie Cap Costières, avenue Claude Baillet, serait privilégié.