Vassiléo se positionne comme leader régional des corps d’état de finition

Né de la fusion de deux groupes languedociens, spécialisés respectivement dans les revêtements de sols souples et les peintures en bâtiment, Vassiléo veut devenir leader régional des corps d’état de finition. Implantée à Béziers, la holding vise une forte croissance par acquisitions et consolidation de ses implantations.
Jean-Marc Trinquier et Anthony Balester, dirigeants de Vassileo, dirigeants de Vassiléo.
Jean-Marc Trinquier et Anthony Balester, dirigeants de Vassileo, dirigeants de Vassiléo. (Crédits : DR)

Leaders dans leurs domaines respectifs, Anthony Balester, dirigeant de deux sociétés de revêtements de sols souples (Balester Mapsols à Mauguio et Dock du lino à Nîmes) et Jean-Marc Trinquier, à la tête de cinq sociétés de peinture (Libes à Béziers et Perpignan, Sopesud à Montpellier, Hortiz à Nîmes et Alva Tech à Béziers), ont fini par unir leurs compétences en créant Vassiléo (en référence au peintre Vassily Kandinsky).

Les sept sociétés emploient près de 140 salariés (dont plus de 30 intérimaires) et réalisent un chiffre d'affaires de près de 13 M€.

« Nous fonctionnions déjà ensemble dans les appels d'offres et les organisations de chantiers. La fusion de PME structurées va conforter une assise financière, organisationnelle et structurelle », résume Jean-Marc Trinquier.

30 M€ de chiffre d'affaires d'ici 5 ans

Prévue de longue date, la fusion avait été programmée pour début 2021, mais contre toute attente, le confinement a accéléré le montage.

« Dès l'annonce du confinement, nous avons préparé, avec nos équipes, la mise en sommeil de l'activité et nous nous sommes organisés pour être le moins impactés possible dès la reprise, explique Anthony Balester. D'ailleurs, le guide de l'OPPBTP (organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics, NDLR) est sorti un jeudi et dès le lundi suivant, nous étions opérationnels avec toutes les mesures sanitaires mises en place. Cette période de confinement a eu le mérite de nous libérer du temps pour mettre en place les procédures de fusion. »

Selon le dirigeant, à ce jour, les carnets de commande sont pleins, et 100 % des effectifs opérationnels.

Basée à Béziers, la holding Vassiléo, dotée d'un capital de 1,2 M€, se retrouve à la tête de trois filiales : Vassiléo Industrie, Vassiléo Bâtiment et Vassiléo Services partagés (rassemblant bureaux d'études et administratifs). Le montage, accompagné par le Crédit Agricole, est un mix d'autofinancement et d'effet de levier.

« L'objectif de Vassiléo est d'arriver à 30 M€ de chiffre d'affaires d'ici cinq ans. Nous voulons devenir le leader régional des corps d'état de finition tout en offrant à nos clients un service de proximité de qualité », assure Jean-Marc Trinquier.

Trois acquisitions dans les tuyaux

Pour atteindre ses ambitions, Vassiléo s'appuie sur sa stratégie d'implantations rapprochées avec ses agences à Perpignan, Béziers, Montpellier, Nîmes et bientôt Narbonne. Alors que l'agence de Nîmes, pourrait regrouper sur un même site les entités Hortiz et Dock du Lino, une agence devrait prochainement voir le jour à Narbonne, ville où sont menés d'importants chantiers, notamment au lycée et à la polyclinique.

« La période est propice à un développement », assurent les deux associés qui misent sur un investissement de 2 M€ pour acquérir les propriétés de l'ensemble des sites.

En parallèle, pour accélérer la croissance externe, plusieurs opérations de fusions-acquisitions sont envisagées, dont trois en préparation dans le secteur des façades. D'autres projets, en particulier autour de la résine, sont en cours de discussion, le but étant de compléter la gamme dans les différents corps d'état mais aussi d'innover, notamment dans la robotique ou sur le volet RSE.

« Embauche en continu »

Déjà doté d'une expertise en peinture liquide sur site, le nouveau groupe entend amorcer une diversification sur la peinture en poudre.

« L'objectif est de produire de la peinture industrielle en usine, projette Anthony Balester. Nous avons déjà lancé les études qui devraient être bouclées d'ici cet été. »

Estimée à 1 M€, cette usine de thermo-laquage, qui serait accolée au bâtiment existant (1 000m2) de la société biterroise Libes, pourrait être effective en 2021. A terme, Vassiléo Industrie pourrait représenter le quart des activités du groupe, contre 5 % actuellement.

De fait, une formation à la peinture industrielle, programmée avec une agence intérim, est d'ores et déjà proposée à une dizaine de personnes qui pourraient être recrutées par la suite. Dans la même logique, un plan de formations en pose de revêtements de sols souple va prochainement être mis en place.

« Nous avons actuellement les moyens de former et d'embaucher en continu » estime Jean-Marc Trinquier.

Des personnalités au sein du conseil de surveillance

Pour contrôler la gestion du directoire, Vassiléo s'est doté d'un conseil de surveillance composé d'un Général de corps d'armée et d'anciens dirigeants des sociétés reprises ces dernières années par Jean-Marc Trinquier et Anthony Balester.

« Nous avons également mis en place un conseil de surveillance restreint composé de trois personnalités : Thierry Daignes, ex-DG des Trois Suisses qui a une vision business très élargie, Jacques Fournier, vice-président de la Caisse régionale du Crédit Agricole du Languedoc pour sa vision macroéconomique entrepreneuriale, et Jean Varela, directeur du Printemps des Comédiens pour son ouverture d'esprit, expliquent les deux entrepreneurs. Tous ces avis complémentaires et ces profils très diversifiés vont énormément nous apporter à notre stratégie à venir. »

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