L'enquête sur les comportements d'achat des ménages, réalisée par le réseau des CCI d'Occitanie (via l'Observatoire économique OBSéco) au cours d'une année marquée par les gilets jaunes, est publiée le 13 octobre dans un contexte sanitaire très tendu et marqué par l'incertitude...
Elle a vocation à décrypter les habitudes et pratiques d'achats des habitants de manière à accompagner l'élaboration des stratégies territoriales au plus près des réelles dynamiques commerciales et à calibrer au mieux les politiques publiques de façon réactive.
Plus de 600 000 actes d'achats concernant un panel de 37 produits de consommation courante ont été passés au crible pour évaluer le potentiel de consommation des ménages, mesurer les parts de marché des circuits de distribution, identifier le niveau d'activité des pôles commerciaux et connaître l'opinion des consommateurs sur les pôles commerciaux fréquentés.
Quelque 20 886 ménages ont été interrogés dans les 13 départements de l'Occitanie, soit 581 bassins de vie.
23 % des achats en centre-ville
L'analyse révèle « qu'indépendamment du contexte social, la part que les ménages consacrent aux achats de consommation courante ne cesse de diminuer depuis 1988 (40 % en 1988, contre 31 % aujourd'hui) et dépasse le cadre régional : depuis 2017, 60 % des ménages français ressentent une baisse de leur pouvoir d'achat ».
À raison d'une dépense annuelle moyenne de 12 138 € (12 950 € au niveau national), les ménages d'Occitanie ont dépensé en un an 33,45 Mds € pour les 37 produits de consommation courante étudiés. Les achats se font en hyper et supermarchés (à 69 % pour les produits alimentaires, à 60 % pour les biens non alimentaires) et dans les petits commerces de moins de 500 m2 (17 % pour l'alimentaire, 25 % pour le non alimentaire).
L'enquête relève que 44 % de la dépense commercialisable sont réalisés par les ménages résidant dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, en raison de la part de population importante de la région résidant dans ces deux départements.
L'enquête relève aussi que 23 % du chiffre d'affaires global est effectué dans les commerces de centre-ville et 63 % dans les commerces de périphérie.
Le commerce de moins de 300 m2 bien positionné
Les achats des ménages, tous produits confondus, sont pour 68 % réalisés dans des grandes surfaces (inférieur de 2 points à la moyenne nationale). Les hypermarchés captent à eux seuls 25 % de la dépense des ménages. Le commerce de moins de 300 m² se situe à 21 % pour les dépenses alimentaires et non-alimentaires, taux similaire à la moyenne nationale.
Sur les produits alimentaires, les principaux constats sont les suivants : les hypermarchés captent une part importante des dépenses en produits alimentaires, mais sont moins bien positionnés dans la région Occitanie qu'au niveau national (38 % vs 43 % en France) ; la part du commerce de moins de 300 m² est plus élevée de 3 points par rapport à la moyenne nationale ; le commerce non sédentaire est bien positionné (+ 2 points par rapport à la moyenne nationale).
Pour deux-tiers des ménages d'Occitanie, le caractère local de la production est le principal critère d'achat.
13 % des achats se font en ligne
L'Occitanie possède la particularité d'être largement frontalière avec l'Espagne (près de 400 km de frontière) et avec la Principauté d'Andorre, dont la fiscalité attire de nombreux consommateurs. Des spécificités qui ont immanquablement un impact sur l'évasion commerciale (qui englobe aussi les ventes à distance et l'e-commerce).
L'enquête révèle ainsi que le taux d'évasion commerciale global en Occitanie s'élève à 8 %, soit 2,677 Mds € du potentiel de consommation des ménages résidant sur la région Occitanie qui sont dépensés hors de la région.
En captant près de 90 % du volume d'évasion, la vente en ligne apparaît comme la première destination d'évasion non-alimentaire pour l'ensemble des familles de produits étudiés. Le reste de l'évasion s'effectue sur les départements limitrophes.
La vente en ligne représente 13 % de part de marché sur l'ensemble des produits non alimentaires, soit 2 Mds €.
Fin de course pour Neocean : pourquoi la startup sétoise a été liquidée
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !